Le ciel s’est déchaîné sur Kindu dans un fracas de vent et d’eau, transformant le quotidien de milliers de familles en un cauchemar. Le 26 août dernier, une pluie torrentielle s’est abattue sur la ville, balayant tout sur son passage et laissant derrière elle un paysage de désolation. Neuf écoles et quatre lieux de culte gravement endommagés, plus de 2 500 maisons détruites ou endommagées, deux vies emportées et des blessés : le bilan dressé par la protection civile du Maniema est accablant.
« Les écoles qui fonctionnent encore sont dans un état très mauvais. Les enfants étudient dans des conditions précaires », alerte Walanga Bali Michel, coordonnateur provincial de la protection civile. Cette déclaration glaçante révèle l’ampleur du désastre éducatif. Comment assurer une rentrée scolaire digne dans de telles conditions ? Comment garantir le droit fondamental à l’éducation quand les toits s’effondrent et que les murs menacent de céder ?
Dans les communes de Kasuku, Mikelenge et Alunguli, les sinistrés errent parmi les décombres de leurs habitations. Des familles entières se retrouvent sans abri, sans ressources, livrées à elles-mêmes face aux éléments déchaînés. La protection civile sonne l’alarme : « Nous ne sommes plus dans la phase de prévention, mais dans celle de la réponse. Il faut une action qui redonne espoir à cette population. »
L’appel lancé aux autorités provinciales, au gouvernement central et aux partenaires humanitaires est un cri du cœur. Les intempéries à Kindu ont exposé au grand jour la vulnérabilité des infrastructures et l’urgence de renforcer les mécanismes de protection civile. Face à de telles catastrophes naturelles, la solidarité nationale et internationale devient une question de survie pour les populations affectées.
La situation actuelle interroge notre capacité collective à anticiper et à répondre efficacement aux crises climatiques. Les écoles endommagées dans le Maniema symbolisent l’effondrement d’un droit fondamental : celui d’étudier en sécurité. La reconstruction devra passer par une mobilisation générale et une volonté politique affirmée. Le temps presse pour les enfants privés de salles de classe et pour les familles sinistrées qui attendent désespérément une main tendue.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net