Dans un mouvement visant à assainir les pratiques administratives aux points de passage frontaliers, le gouverneur de la province a pris une décision forte ce vendredi 5 août en signant un arrêté cadre réglementant strictement les services autorisés à opérer aux frontières et barrières officielles. Cette mesure intervient dans un contexte où les opérateurs économiques dénoncent depuis des mois les multiples tracasseries qui entravent la fluidité des échanges commerciaux.
Comment cette régulation va-t-elle transformer le quotidien des commerçants ? L’arrêté impose un cadre opérationnel clair pour tous les services étatiques intervenant aux points de contrôle, limitant ainsi les interventions non autorisées qui généraient des retards et des coûts supplémentaires. Cette rationalisation des procédures répond directement aux doléances des acteurs économiques qui pointaient du doigt la multiplication des barrières officielles et non-officielles.
Le climat des affaires en RDC, souvent perçu comme complexe par les investisseurs étrangers, pourrait trouver dans cette initiative un levier d’amélioration significative. En normalisant les interventions aux frontières, les autorités provinciales entendent réduire les délais de traitement des marchandises et limiter les risques de corruption. Une étude récente de la Chambre de Commerce indiquait que les tracasseries administratives représentaient un surcoût de 15 à 20% sur les transactions transfrontalières.
Pour garantir l’application effective de cette réforme, une commission de suivi spéciale a été instituée. Cette structure aura pour mission de surveiller la mise en œuvre de l’arrêté et de sanctionner les services récalcitrants. Composée de représentants de l’administration, du secteur privé et de la société civile, elle symbolise l’approche inclusive adoptée par les autorités provinciales.
Les observateurs économiques saluent cette initiative mais soulignent l’importance de sa mise en œuvre effective. « La régulation des services frontières en RDC représente un enjeu crucial pour le développement du commerce régional » explique un expert en économie frontalière. « Si appliquée rigoureusement, cette mesure pourrait booster les échanges transfrontaliers de 25 à 30% dans les prochains mois ».
Cette décision s’inscrit dans le cadre plus large des réformes engagées pour améliorer le climat des affaires en République Démocratique du Congo. Elle démontre la volonté des autorités provinciales de s’attaquer aux obstacles structurels qui freinent le développement économique. Reste à voir maintenant comment cette régulation sera concrètement déployée sur le terrain et quels impacts réels elle produira sur la compétitivité des entreprises congolaises.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net