Le gouvernement de la République Démocratique du Congo franchit une étape décisive dans la structuration de son secteur minier artisanal. Sous l’impulsion directe du Président Félix Antoine Tshisekedi et des instructions de la Première Ministre, une commission stratégique dédiée à l’encadrement de cette activité cruciale vient d’être officiellement lancée. Pilotée par le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, cette initiative rassemble l’ensemble des acteurs institutionnels majeurs du secteur.
Cette structure de coordination inédite réunit des poids lourds tels que la Gécamines, l’Entreprise générale du Cobalt (EGC), le SAEMAPE, le Cadastre minier (CAMI) et l’ARECOMS. Des experts techniques et juridiques complètent cette assemblée, formant ainsi une task-force complète pour aborder les défis multidimensionnels de l’exploitation minière artisanale.
Lors de la séance inaugurale, le ministre Watum a insisté sur l’impérative nécessité d’établir un mécanisme de collaboration cohérent et durable entre toutes les parties prenantes. Les priorités identifiées sont sans équivoque : la formalisation, la traçabilité, la sécurisation et la gouvernance responsable des activités artisanales. Mais comment transformer ces objectifs ambitieux en réalités tangibles sur le terrain ?
Les participants ont méthodiquement clarifié leurs rôles institutionnels respectifs et défini quatre axes prioritaires. La structuration des flux miniers apparaît comme le pilier central, devant permettre une meilleure régulation du marché. La lutte contre la fraude constitue un enjeu de souveraineté économique, tandis que la formalisation de l’exploitation artisanale représente le cœur du projet social. L’intégration de l’ARECOMS dans les mécanismes de régulation complète ce dispositif complet.
Un calendrier de travail exigeant a été arrêté, prévoyant la mise en place immédiate de groupes thématiques spécialisés. Cette approche méthodique témoigne de la volonté d’aboutir à des résultats concrets et mesurables dans des délais contraints. La cartographie des zones d’exploitation artisanale viables (ZEA) figurera parmi les premières réalisations attendues.
L’élaboration de protocoles de collaboration formalisera les engagements de chaque institution. Un rapport d’audit avec recommandations contraignantes viendra consolider le cadre réglementaire, tandis qu’un rapport spécifique sur la situation de l’ARECOMS précisera son rôle dans cet écosystème minier en mutation.
Pour Louis Watum Kabamba, cette initiative gouvernementale traduit une vision stratégique : bâtir un secteur minier transparent, inclusif et durable. L’objectif dépasse la simple régulation technique ; il s’agit de sécuriser et valoriser le travail de centaines de milliers d’exploitants artisanaux, d’améliorer substantiellement leurs conditions de vie et de revenus, tout en instaurant un climat de confiance propice aux investisseurs nationaux et internationaux.
Le développement d’un partenariat gagnant-gagnant au bénéfice de la Nation et du peuple congolais représente l’ambition ultime. Cette commission pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour l’exploitation minière artisanale en RDC, transformant ce secteur informel en levier de développement économique structuré et équitable.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net