Depuis le début de l’année scolaire 2025-2026, une situation alarmante persiste le long de l’avenue Ngiri-Ngiri à Kinshasa. Six établissements scolaires situés entre l’avenue Shaba et l’arrêt Nguza subissent quotidiennement des perturbations sonores qui transforment les salles de classe en véritables espaces de torture acoustique.
Comment les élèves peuvent-ils se concentrer lorsque des terrasses et restaurants installés contre les murs mêmes des écoles diffusent de la musique à haut volume ? Comment étudier sérieusement quand le bruit des instruments et le vacarme des matériaux de garage envahissent les salles de cours ? Cette question préoccupe parents et enseignants, impuissants face à cette invasion sonore.
La situation devient particulièrement critique en fin de journée. Une enseignante, qui préfère garder l’anonymat, témoigne : « Après 16 heures, ces lieux d’éducation se transforment en espaces de divertissement bruyants. Nos élèves ne peuvent même pas rester pour étudier ou participer aux activités parascolaires ».
Les conséquences sur l’apprentissage sont déjà visibles. Les professeurs signalent des difficultés de concentration chez les élèves, une baisse notable de l’attention pendant les cours et une fatigue accrue. Les parents s’inquiètent également pour la santé de leurs enfants, exposés en permanence à des niveaux sonores excessifs.
Mais au-delà des simples nuisances sonores, c’est la sécurité des enfants qui préoccupe. Le soir venu, ces établissements scolaires deviennent des lieux d’aisance et d’hébergement improvisés, attirant une clientèle peu compatible avec l’environnement éducatif. Une mère de famille s’indigne : « Nos enfants méritent un cadre scolaire sain et sécurisé. Comment pouvons-nous les envoyer à l’école dans de telles conditions ? »
Face à cette situation intolérable, les parents lancent un appel pressant au ministre provincial de l’Éducation de Kinshasa. Ils demandent des mesures urgentes pour protéger l’environnement scolaire et garantir le droit fondamental des enfants à étudier dans de bonnes conditions.
La question qui se pose maintenant est : jusqu’à quand les autorités fermeront-elles les yeux sur cette situation ? Combien de générations d’élèves devront sacrifier leur éducation à cause de ces nuisances sonores inacceptables ? L’avenir éducatif de nos enfants mérite mieux que cette indifférence.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net