La certification des pertes et manques à gagner dans le secteur pétrolier congolais représente un mécanisme économique crucial, souvent mal compris du grand public. Depuis l’arrivée du Vice-Premier ministre Daniel Mukoko Samba à la tête du Ministère de l’Économie nationale, ce concept technique est devenu un sujet récurrent dans l’actualité économique nationale.
Comment fonctionne réellement ce processus de certification ? Quelle est son importance dans la politique économique du gouvernement Tshisekedi ?
Le mécanisme de certification des pertes et manques à gagner constitue un instrument technique appliqué dans l’aval pétrolier de la RDC. Son objectif principal est double : déterminer les pertes subies par les sociétés pétrolières et identifier les gains que certaines entreprises doivent reverser à l’État. Cette opération s’inscrit dans le cadre plus large de la politique de subventions pétrolières qui permet au gouvernement de maintenir les prix à la pompe à un niveau abordable pour la population.
Le processus de certification repose sur un comité interinstitutionnel élargi aux acteurs pétroliers, incluant des représentants de la Présidence de la République, de la Primature, ainsi que des ministères techniques concernés. La Banque Centrale du Congo, la DGDA, les sociétés pétrolières de logistique et commerciales, ainsi que la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) participent également à ces travaux techniques.
La méthodologie de calcul, définie par arrêté interministériel du 9 février 2024, établit des formules précises et des critères d’éligibilité stricts. Le processus commence par l’examen des déclarations des sociétés pétrolières, suivi d’une analyse globale tenant compte des effets économiques et financiers sur l’ensemble des opérateurs du secteur.
Le résultat final de ces travaux experts détermine le montant définitif que l’État doit rembourser aux sociétés pétrolières, ou inversement, les gains que ces dernières doivent verser au trésor public. La transparence du processus empêche toute manipulation des chiffres, toutes les informations étant publiques et vérifiables.
Sous la direction du Professeur Daniel Mukoko Samba, le ministère de l’Économie nationale a réalisé des progrès significatifs dans la gestion de ce dossier sensible. Héritant d’arriérés s’élevant à 287 millions de dollars, l’équipe technique a réussi à ramener le montant global des pertes et manques à gagner autour de 31 millions de dollars pour l’exercice 2024.
Cette réduction drastique des pertes et manques à gagner s’inscrit dans la vision du Président Tshisekedi de verrouiller les trous économiques et de stabiliser les prix des produits pétroliers. Elle démontre également la rigueur technique apportée à la gestion des finances publiques et la volonté de lutter contre la vie chère tout en protégeant le pouvoir d’achat des Congolais.
La certification des pertes et manques à gagner représente donc un instrument essentiel de la politique économique congolaise, permettant à la fois de soutenir les opérateurs économiques légitimes et de préserver les intérêts financiers de l’État. Son bon fonctionnement contribue directement à la stabilité économique nationale et à la crédibilité internationale de la RDC dans la gestion de son secteur pétrolier.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd