Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Muhindo Nzangi Butondo, effectue une mission cruciale à Beni depuis le 3 septembre, dans le cadre de la relance agricole du Nord-Kivu. Cette visite gouvernementale s’inscrit dans une stratégie nationale visant à transformer la province en véritable moteur de la production agricole congolaise.
Quels défis techniques entravent actuellement l’exportation des cultures stratégiques comme le cacao, le café et l’huile de palme? Le ministre s’attaque frontalement à ces obstacles structurels qui freinent le potentiel économique de la région. La sécurisation des planteurs de cacao constitue également une priorité absolue dans cette zone parfois fragilisée par des tensions sécuritaires.
«La population du Nord-Kivu doit massivement s’impliquer dans les plantations de produits pérennes», a déclaré le ministre, martelant l’importance d’adhérer aux deux grandes campagnes gouvernementales: produits vivriers et produits pérennes. Un engagement qui s’accompagne de promesses concrètes: «Les producteurs recevront tous les appuis possibles du gouvernement».
Les ambitions sont à la mesure du potentiel de la région: «Nous sommes le plus grand grenier agricole de la RDC», rappelle le ministre. L’objectif affiché? Atteindre la sécurité alimentaire nationale dans un délai de trois ans, avec une production suffisante de maïs, soja, riz, haricot et manioc.
Cette campagne agricole au Nord-Kivu représente bien plus qu’une simple visite protocolaire. Elle symbolise la volonté gouvernementale de réduire la dépendance aux importations alimentaires et de valoriser le potentiel agro-industriel congolais. Le ministre mise sur une amplification significative de la production grâce aux moyens techniques et financiers mis à disposition par l’État.
Le développement des produits pérennes dans le Nord-Kivu pourrait générer des retombées économiques considérables, créant des emplois stables et augmentant les recettes d’exportation. Cette stratégie s’avère d’autant plus cruciale que la diversification économique reste un impératif national.
La réussite de cette campagne agricole dépendra cependant de plusieurs facteurs: la résolution des problèmes logistiques, l’amélioration de la sécurité dans les zones de production, et l’accompagnement technique des planteurs. Le ministre devra transformer ces promesses en réalisations tangibles pour les populations locales.
Cette initiative s’inscrit dans une vision à long terme où l’agriculture congolaise pourrait non seulement nourrir la nation mais également devenir un pilier essentiel de l’économie nationale. Le Nord-Kivu, avec ses terres fertiles et son climat favorable, dispose de tous les atouts pour devenir le laboratoire de cette renaissance agricole.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net