La forêt amazonienne et le bassin du Congo, ces poumons verts de la planète, se rapprochent à l’approche de la COP30. Dans un mouvement diplomatique significatif, l’ambassadeur du Brésil en RDC, Roberto Parente, a rencontré ce jeudi la ministre congolaise de l’Environnement, Marie Nyange Ndambo. Objectif : sceller une alliance environnementale cruciale avant le grand rendez-vous climatique de novembre à Belém.
« La RDC est un partenaire privilégié du Brésil pour la COP30 », a affirmé le diplomate brésilien, soulignant la similarité de leurs visions et défis climatiques. Cette déclaration n’est pas anodine : elle consacre la place centrale de la République Démocratique du Congo dans la géopolitique climatique mondiale.
Les deux géants environnementaux partagent en effet des défis jumeaux : vastes étendues de forêts tropicales menacées par la déforestation, pressions économiques sur leurs ressources naturelles, et responsabilité immense dans la régulation du climat mondial. Leur collaboration pourrait bien déterminer l’issue des négociations de la COP30.
La conférence de Belém, prévue du 10 au 21 novembre 2025, s’annonce comme un moment décisif pour l’action climatique globale. Elle devra concrétiser les engagements du premier Bilan mondial et accélérer la mise en œuvre de l’Agenda d’action. La réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux changements climatiques et le financement des pays en développement seront au cœur des débats.
Cette alliance Brésil-RDC représente un signal fort envoyé à la communauté internationale. Quand les gardiens des deux plus importants bassins forestiers tropicaux unissent leurs forces, le monde ne peut rester sourd à leur appel. Leur partenariat environnemental pourrait inspirer d’autres collaborations Sud-Sud essentielles pour contrer la crise climatique.
Le timing de cette rencontre n’est pas fortuit. À deux mois seulement de la COP30, elle démontre une volonté commune de préparer le terrain pour des négociations constructives. La similarité des positions des deux pays sur les questions environnementales pourrait créer un bloc influent capable de peser sur les décisions finales.
La ministre congolaise de l’Environnement a salué cette démarche de coopération renforcée. Pour la RDC, ce partenariat stratégique représente une opportunité de valoriser son rôle de pays solution dans la lutte contre le changement climatique, tout en attirant les investissements nécessaires à sa transition écologique.
La collaboration climat RDC-Brésil s’inscrit dans une vision à long terme. Au-delà de la COP30, les deux nations entendent développer des programmes conjoints de protection de leurs écosystèmes forestiers, partager leurs expertises en matière de surveillance satellitaire et promouvoir des modèles de développement durable respectueux de leurs biodiversités uniques.
Alors que la planète suffoque sous l’effet du réchauffement climatique, cette alliance entre Kinshasa et Brasilia apporte une lueur d’espoir. Elle prouve que les pays du Sud, souvent les plus vulnérables aux dérèglements climatiques, peuvent aussi en devenir les acteurs les plus déterminés. Leur leadership commun à la COP30 pourrait bien changer la donne dans la course contre la montre climatique.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd