Dans le centre de santé Saint Vincent de Paul de Lutendele, à Mont Ngafula, les sages-femmes mènent un combat quotidien pour la santé des nourrissons. Leur arme principale ? La sensibilisation des mères à l’allaitement exclusif et au respect du calendrier vaccinal. Chaque vendredi, lors des consultations pré et postnatales, ces professionnelles de santé rappellent inlassablement les bonnes pratiques qui peuvent sauver des vies.
Mais pourquoi insister autant sur l’allaitement exclusif RDC jusqu’à six mois ? La réponse est scientifique : le lait maternel contient des anticorps essentiels qui protègent le bébé contre les infections. « Même en cas de nouvelle grossesse, il ne faut pas interrompre l’allaitement », martèle Lajoie Kibangu, l’une des sages-femmes. Un message crucial dans un contexte où certaines mères introduisent trop tôt d’autres aliments, privant ainsi leur enfant de cette protection naturelle.
La vaccination enfants Kinshasa constitue l’autre pilier de cette stratégie préventive. Avec l’épidémie de choléra qui sévit, le sujet est plus que jamais d’actualité. « Les vaccins sont disponibles pour tous, des enfants aux personnes âgées. Ne les refusons pas », plaide Mme Kibangu. Car oui, le choléra peut être évité grâce à la vaccination, un geste simple qui épargne bien des souffrances.
Au-delà de ces recommandations, les sages-femmes insistent sur l’importance du suivi régulier. Peser l’enfant jusqu’à ses cinq ans, maintenir une hygiène rigoureuse, adapter les habits selon les saisons… Autant de gestes qui semblent anodins mais qui font toute la différence. Mme Kwazi, une future maman venue en consultation, en est convaincue : « Allaiter est bon pour la croissance de mon enfant. Je suivrai les conseils jusqu’à ses six mois. »
Cette initiative du centre Saint Vincent s’inscrit dans une démarche plus large de santé maternelle Congo. En effet, comment assurer le bien-être des enfants sans celui des mères ? Les consultations prénatales permettent de dépister d’éventuels problèmes et de préparer l’arrivée du bébé dans les meilleures conditions. Une approche holistique qui mériterait d’être généralisée.
La prévention maladies infantiles passe donc par une collaboration étroite entre le personnel soignant et les parents. Mais aussi par une meilleure information de la population. Car si les messages sont simples, leur application requiert une prise de conscience collective. Et si commencer par respecter le calendrier vaccinal et privilégier l’allaitement était la solution pour réduire la mortalité infantile ?
Le travail des sages-femmes de Lutendele montre que oui. Leur engagement illustre l’importance de la prévention communautaire, particulièrement dans un pays où l’accès aux soins reste limité pour beaucoup. Grâce à leur action, des centaines d’enfants grandissent en meilleure santé, à l’abri de maladies évitables. Une lueur d’espoir dans le paysage sanitaire congolais.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net