La République démocratique du Congo franchit une étape stratégique majeure dans l’attraction des investissements étrangers avec la formalisation d’un partenariat minier d’envergure avec la société américaine Kobold Metals. Ce mardi 2 septembre, le Cadastre minier (CAMI) a remis sept certificats de recherche digitalisés à l’entreprise, marquant le début concret d’une collaboration promise comme transformative pour le secteur minier congolais.
Cette cérémonie officielle, présidée par le ministre des Mines Louis Watum Kabamba dans son cabinet de travail à Kinshasa, symbolise la volonté gouvernementale d’ouvrir le secteur aux investissements américains tout en encadrant strictement leur implantation. Le ministre a insisté sur l’impératif d’une exploitation minière responsable, innovante et créatrice de richesses, fondée sur les principes de bonne gouvernance.
L’engagement financier de Kobold Metals représente plusieurs dizaines de millions de dollars, dont une partie a déjà été débloquée pour couvrir les frais liés à l’octroi des titres miniers. Benjamin Katabuka, Directeur général de Kobold Metals en RDC, a souligné la dimension socio-économique de cet investissement : quel impact concret cette injection massive de capitaux aura-t-elle sur le développement local ?
Les retombées promises incluent un engagement accru de la main-d’œuvre congolaise, la formation professionnelle, une rémunération équitable et la construction d’infrastructures destinées à améliorer le bien-être des populations locales. Au-delà de l’exploration minière traditionnelle, le partenariat prévoit l’utilisation de l’intelligence artificielle et la numérisation des données géologiques nationales, en collaboration avec le Service géologique national et le CAMI.
Le projet phare de ce partenariat minier RDC-Kobold Metals concerne le développement de la roche dure de Manono, située dans la province du Tanganyika. Ce gisement représente un potentiel économique considérable pour la région et pour l’ensemble du pays. Comment ces investissements américains dans les mines congolaises pourront-ils servir de levier pour un développement socio-économique durable en RDC ?
La digitalisation des certificats de recherche constitue une innovation majeure dans la gestion du patrimoine minier congolais, offrant transparence et traçabilité des operations. Cette modernisation administrative s’inscrit dans une vision à long terme d’attraction des investissements étrangers tout en préservant les intérêts nationaux.
Le partenariat avec Kobold Metals pourrait servir de modèle pour de futures collaborations internationales dans le secteur minier congolais, démontrant que les investissements étrangers et le développement local peuvent converger vers des objectifs communs de prospérité partagée.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd