Une situation tendue persiste dans le nord du Maniema, où des miliciens wazalendo du major autoproclamé Mbinga entravent gravement les missions de protection du parc national de Maiko. Lundi, ces éléments ont une nouvelle fois désarmé des écogardes lors d’une intervention à Ondo, localité située à 34 kilomètres de Lubutu.
Selon des sources officielles jointes par Congo Quotidien, sept armes ont été saisies de force. L’administrateur assistant du territoire de Lubutu, Emile Omari, a confirmé l’incident, promettant de fournir davantage de précisions dans les prochaines heures. Comment de tels actes d’intimidation peuvent-ils se perpétrer en toute impunité ?
La société civile locale alerte depuis plusieurs semaines sur les agissements de ce groupe. Dans un courrier adressé au gouverneur du Maniema, elle dénonce le blocage systématique des patrouilles et la confiscation illégale des armes des agents de conservation. Ces wazalendo seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
Au sein de l’administration du parc national de Maiko, l’événement est confirmé sous couvert d’anonymat. « Ce n’est pas le premier incident » souffle une source proche du dossier, alors que des efforts de médiation sont en cours pour résoudre le conflit à l’amiable. Mais jusqu’où faut-il négocier avec ceux qui défient l’autorité de l’État ?
Le parc national de Maiko, joyau écologique de la RDC, se trouve paralysé par ces actions illégales. La protection de sa biodiversité exceptionnelle est compromise, tandis que les écogardes désarmés ne peuvent plus assurer leur mission régalienne. Quelle stratégie adoptent les autorités pour mettre fin à cette ingérence inacceptable ?
Plus grave encore, la société civile révèle que ces mêmes wazalendo sèment l’insécurité dans toute la région. Appropriation illégale des biens des populations, tortures corporelles et autres exactions sont quotidiennement rapportées. Jusqu’à quand les habitants de Lubutu devront-ils subir cette terreur ?
Cette situation illustre le défi sécuritaire complexe auquel fait face le Maniema, où groupes armés et milices locales entretiennent une instabilité chronique. La recrudescence des activités des wazalendo dans le parc national de Maiko appelle une réponse urgente et coordonnée des autorités provinciales et nationales.
Alors que les écogardes se retrouvent impuissants face à ces miliciens, la question de la protection du patrimoine naturel congolais se pose avec acuité. Sans une présence étatique forte et une sécurisation effective des zones protégées, comment envisager l’avenir de la conservation dans cette région ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd