Les fortes pluies qui se sont abattues samedi dernier sur la cité d’Idiofa, dans la province du Kwilu, ont laissé derrière elles un paysage de désolation. Quarante habitations endommagées, des toitures arrachées, des murs effondrés : le bilan est lourd pour cette population déjà vulnérable. Parmi les infrastructures publiques touchées, le bâtiment de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le service des travaux publics ont subi d’importants dégâts. Des documents administratifs et des machines essentiels au fonctionnement des services de l’État ont été détruits ou endommagés, compliquant davantage la vie quotidienne dans cette région.
Héritier Nkweyi, administrateur du territoire assistant d’Idiofa, ne cache pas son inquiétude. « Le territoire n’a pas de moyens », confie-t-il, appelant à une assistance urgente pour les ménages qui ont passé leur première nuit à la belle étoile. Comment ces familles vont-elles survivre sans abri ni ressources ? La question reste sans réponse immédiate, alors que les besoins en secours et en reconstruction sont criants.
Idiofa, l’un des territoires les plus vastes de la province du Kwilu avec une superficie de 20 000 km², est régulièrement frappé par de fortes précipitations pendant la saison des pluies. Cette vulnérabilité aux intempéries n’est pas nouvelle, mais elle met en lumière les défis structurels auxquels fait face la région. Le manque d’infrastructures adaptées et les moyens limités des autorités locales aggravent les conséquences de ces catastrophes naturelles.
Les dégâts causés par cette pluie diluvienne à Idiofa vont au-delà des pertes matérielles. Ils touchent au cœur de la vie sociale et économique de la communauté. Avec des services publics paralysés et des familles déplacées, la reconstruction s’annonce longue et difficile. Quelle stratégie mettre en place pour renforcer la résilience de ces populations face aux aléas climatiques ? La réponse nécessitera une coordination entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux.
Cette situation soulève également des questions plus larges sur la gestion des risques naturels en République démocratique du Congo. Les inondations et leurs impacts dévastateurs sont malheureusement récurrents dans plusieurs régions du pays, mettant en évidence l’urgence de politiques préventives et de mécanismes de réponse efficaces. Sans une action concertée, des catastrophes comme celle d’Idiofa risquent de se répéter, plongeant davantage de Congolais dans la précarité.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd