Une tragédie humaine se déroule dans la chefferie de Kalambayi, où des familles entières se retrouvent brutalement démunies après qu’un incendie dévastateur ait réduit en cendres leurs habitations et leurs moyens de subsistance. Comment une communauté peut-elle se reconstruire lorsque tout disparaît en quelques heures ?
Alain Mbaya, père de famille et sinistré, décrit une situation de désolation absolue : « Les réserves de maïs, mes habits, ceux de ma femme et de mes enfants ont été consumés. Nous passons la nuit à la belle étoile. Que le gouvernement nous assiste ». Son témoignage illustre le drame vécu par les 26 familles des villages de Kahonda et Kabala 2, dans le territoire de Ngandajika en province de Lomami.
Le feu s’est déclaré samedi dernier vers 16h, alors que de nombreux habitants s’étaient rendus au village voisin de Bena Tshibangu pour soutenir une famille en deuil. Cette absence collective a probablement aggravé les conséquences du sinistre, limitant les possibilités de réaction immédiate face aux flammes.
Les dégâts matériels sont considérables : huit habitations réduites en cendres à Kahonda, puis dix-huit autres à Kabala 2, malgré les efforts des populations pour circonscrire le désastre. Les réserves alimentaires, les biens personnels, les outils de travail – tout a été anéanti par cet incendie dont l’origine reste mystérieuse.
Cette catastrophe soulève des questions cruciales sur la prévention des risques dans les zones rurales de la RDC. Existe-t-il des dispositifs d’alerte et de intervention efficaces ? Les communautés villageoises sont-elles préparées à faire face à ce type d’urgence ?
Les sinistrés de Ngandajika rejoignent malheureusement les milliers de congolais confrontés chaque année aux catastrophes naturelles et accidents divers. Leur détresse met en lumière la vulnérabilité des populations face aux aléas climatiques et techniques, dans un contexte où les filets de protection sociale restent insuffisants.
Les autorités locales et provinciales sont interpellées pour une intervention urgente. Au-delà de l’assistance immédiate (abris, nourriture, couvertures), une enquête s’impose pour déterminer les causes exactes de cet incendie et prévenir de futures tragédies similaires.
Cette situation dramatique dans la province de Lomami rappelle l’impérieuse nécessité de renforcer les mécanismes de protection civile et de solidarité nationale. Quand des familles entières se retrouvent sans abri du jour au lendemain, c’est toute la communauté qui doit se mobiliser pour leur offrir un avenir.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
