L’insécurité urbaine atteint des niveaux alarmants à Kisangani, où une vague de braquages et d’attaques armées secoue la population. La situation devient critique dans plusieurs quartiers de la capitale de la Tshopo, malgré les opérations de sécurité en cours.
Jeudi dernier, vers 20h, un entrepreneur a été grièvement blessé par balles dans son minishop situé à proximité immédiate de la 31e région militaire. Les assaillants, toujours en fuite, ont réussi leur forfait avant de disparaître avec une somme non encore chiffrée. La victime se trouve entre la vie et la mort, selon des sources médicales.
Cette attaque n’est malheureusement pas isolée. Le 21 août, dans la commune de Makiso au quartier Plateau Boyoma, un gestionnaire de guichet de paris sportifs a été visé par des hommes armés. Les coups de feu ont encore une fois résonné dans les rues de Kisangani, semant la terreur parmi les habitants.
Comment expliquer cette recrudescence de violence armée ? Les quartiers Artisanal et Makiso semblent particulièrement touchés, avec plus de 17 cas de vol armé nocturne recensés en seulement deux semaines. Les taximen motocyclistes subissent également des embuscades régulières, perdant leurs moyens de subsistance dans des attaques éclairs.
Face à cette montée en flèche de l’insécurité, la population s’organise. Dimanche 24 août, près de 200 jeunes du quartier Artisanal ont marché pour l’autosécurisation, manifestant leur inquiétude face à l’inaction perçue des autorités. Un mouvement citoyen qui traduit l’exaspération grandissante des Kisanganiens.
Pendant ce temps, l’opération Ndobo se poursuit dans la province de la Tshopo, sans parvenir à endiguer la criminalité urbaine. Les forces de l’ordre concentrent leurs efforts sur le maintien de l’ordre parmi les conducteurs de motos, rendant obligatoire l’identification et le port des gilets. Mais ces mesures suffiront-elles à rassurer une population livrée à elle-même face aux braquages et aux visites nocturnes de maisons ?
La sécurité urbaine en RDC, particulièrement à Kisangani, représente désormais un défi majeur pour les autorités. Les ravissements de motos et les attaques armées se multiplient, créant un climat de psychose dans les communes de la ville. Les habitants s’interrogent sur l’efficacité des dispositifs de sécurité en place alors que les cas de vol armé se succèdent à un rythme inquiétant.
Le bilan est lourd : entrepreneurs paralysés, commerçants terrorisés, et une jeunesse qui prend la rue pour réclamer plus de protection. La situation exige une réponse urgente et coordonnée des forces de sécurité pour mettre fin à cette spirale infernale de violence et restaurer la confiance des citoyens envers les institutions.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
