De violents affrontements ont une nouvelle fois secoué la région de Kibanda, dans le secteur Osso Banyungu, territoire de Masisi au Nord-Kivu. Jeudi 28 août, une confrontation armée a opposé les rebelles de l’AFC-M23 à la coalition de groupes Wazalendo, plongeant les populations locales dans une terreur renouvelée.
Selon des témoignages recueillis sur place, l’incident s’est produit en soirée lorsqu’une patrouille des rebelles AFC-M23, en provenance de Kasopo, a croisé le chemin des combattants Uhuru-MAC venant de Buhimba. L’échange de tirs, bien que de courte durée, a suffi à provoquer un mouvement de panique parmi les habitants de Kibanda et du groupement voisin de Waloa Yungu.
Cette zone du Nord-Kivu reste le théâtre de tensions persistantes où les affrontements M23 Nord-Kivu et les milices locales s’affrontent régulièrement pour le contrôle territorial. Le conflit armé Masisi connaît ainsi une recrudescence inquiétante, mettant en péril la sécurité des civils déjà éprouvés par des mois de violence.
La sécurité Kibanda, déjà précaire, se trouve une nouvelle fois compromise par ces accrochages entre rebelles AFC-M23 et groupes Wazalendo. Les populations, prises entre deux feux, dénoncent l’absence de protection effective et réclament une intervention urgente des autorités.
Les notables locaux et acteurs humanitaires s’alarment de cette détérioration rapide de la situation sécuritaire. Comment justifier l’inaction face à cette escalade de violence ? Les Wazalendo Osso Banyungu et autres groupes d’autodéfense semblent engagés dans une confrontation sans issue avec les éléments de l’AFC-M23.
Le territoire de Masisi, riche en ressources mais miné par les conflits, paie un lourd tribut à ces rivalités armées. Les civils, premières victimes de ces affrontements, voient leurs conditions de vie se dégrader jour après jour dans l’indifférence relative des instances nationales et internationales.
La persistance de ces violences interroge sur l’efficacité des mécanismes de pacification déployés dans la région. Alors que la communauté internationale multiplie les déclarations d’intention, sur le terrain, les armes continuent de parler et les populations de souffrir.
Cette nouvelle flambée de violence dans le Nord-Kivu confirme la fragilité extrême de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. Elle souligne l’urgence d’une réponse coordonnée et déterminée pour mettre fin à ce cycle infernal de violence qui mine le développement de toute une région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
