Le tribunal militaire de garnison a ouvert ce mercredi une audience cruciale dans l’affaire opposant un militaire de deuxième classe du 111e bataillon des FARDC à l’auditeur militaire. Le soldat, dont l’identité n’a pas été divulguée conformément aux procédures judiciaires en vigueur, fait face à une accusation de meurtre sur son compagnon d’armes, commis présumément à l’aide d’un bâton.
Les faits reprochés remontent au 24 mars 2025 dans le village de Lundji, territoire de Kahemba, province du Kwango. Selon le porte-parole des FARDC dans la région, l’incident se serait produit dans des circonstances encore floues, nécessitant une enquête approfondie pour établir les motivations et le déroulement exact des événements. Comment un différend entre frères d’armes a-t-il pu dégénérer en une tragédie aussi irrémédiable ?
La séance d’audience de ce mercredi a été marquée par la décision du tribunal militaire de renvoyer l’instruction de la cause pour un délai supplémentaire de quarante-huit heures. Cette mesure, bien que semblant technique, révèle la complexité de cette affaire meurtre Kahemba et la nécessité pour la justice militaire de rassembler toutes les pièces du dossier avant de pouvoir statuer en toute connaissance de cause.
Le procès militaire RDC suit son cours dans le strict respect des procédures judiciaires applicables aux membres des forces armées. L’auditeur militaire, représentant le ministère public, a présenté les éléments à charge lors de cette première audience, tandis que la défense du soldat jugé meurtre a pu commencer à exposer ses arguments. Le tribunal militaire garnison, composé de magistrats expérimentés en droit militaire, veille scrupuleusement au respect des droits de l’accusé tout en garantissant la manifestation de la vérité.
Cette affaire intervient dans un contexte où les FARDC Kwango renforcent leur discipline interne et leur professionnalisme. Les autorités militaires ont affirmé leur détermination à faire toute la lumière sur ce drame, quelles qu’en soient les implications. Un soldat jugé meurtre d’un camarade représente en effet une entorse grave à l’éthique militaire et à la cohésion des troupes.
La prochaine audience, prévue dans deux jours, permettra au tribunal d’entendre les témoins et d’examiner les preuves matérielles recueillies par l’enquête militaire. Les populations de Kahemba suivent avec attention le déroulement de ce procès qui touche directement leur communauté, où militaires et civils cohabitent au quotidien.
Cette procédure judiciaire militaire s’inscrit dans la droite ligne des réformes engagées pour moderniser la justice militaire congolaise et renforcer l’état de droit au sein des forces armées. Le verdict attendu sera particulièrement scruté, tant pour son impact sur la discipline militaire que pour le message qu’il enverra quant à l’impartialité de la justice face aux infractions commises par des membres des FARDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
