Une nuit d’horreur a frappé Lodja, dans la province du Sankuru, lorsque des pluies torrentielles et des vents violents se sont abattus sur la région dans la nuit du 25 au 26 août 2025. Le bilan est lourd : deux vies fauchées et des centaines de familles jetées à la rue, confrontées à une précarité absolue.
Au village Kangala, une jeune femme a perdu la vie écrasée par la chute d’arbres emportés par la force du vent. Non loin de là, au village Tokamba dans le secteur de Kondo-Tshumbe, un homme identifié comme Lowoko a connu le même tragique destin. Leurs décès illustrent la violence inouïe de cette intempérie qui a frappé sans avertissement.
Comment une communauté entière peut-elle se retrouver ainsi démunie du jour au lendemain ? Plus de 200 ménages ont passé la nuit à la belle étoile, leurs habitations ayant soit perdu leurs toitures, soit complètement cédé sous la force des éléments. Les témoins décrivent des scènes de désolation : maisons effondrées, toitures arrachées, biens personnels dispersés par les vents.
Les infrastructures communautaires n’ont pas été épargnées. Des installations sanitaires vitales pour la santé publique ont été détruites, tandis que plusieurs clôtures ont cédé. Même la Radio Télévision Lopepe L’Oyoyo (RTLO), pourtant symbole de résilience médiatique dans la région, figure parmi les bâtiments endommagés.
Jean-Paul Ndjadi, président de la société civile locale, alerte sur l’urgence de la situation : « Il y a eu des dégâts matériels incalculables et des pertes en vies humaines. Nous sollicitons une assistance auprès du ministère de la Solidarité nationale et Actions humanitaires pour venir en aide aux victimes qui dorment actuellement à la belle étoile ».
Cette catastrophe naturelle à Lodja soulève des questions cruciales sur la préparation aux intempéries en RDC. Pourquoi les alertes météorologiques n’ont-elles pas permis d’anticiper une telle tragédie ? Comment expliquer l’absence de structures d’accueil d’urgence dans une région régulièrement frappée par des intempéries ?
La population locale, livrée à elle-même, attend désespérément une réponse des autorités. Jusqu’à présent, aucune réaction officielle des instances provinciales ou nationales n’a été enregistrée. Pendant ce temps, des centaines de congolais luttent pour leur survie, sans abri, sans protection, sans savoir où trouver de l’aide.
Cette inondation à Lodja vient rappeler cruellement la vulnérabilité des communautés face aux catastrophes naturelles en RDC. Alors que le changement climatique intensifie ces phénomènes, se pose la question de la résilience des infrastructures et des systèmes d’alerte précoce. La solidarité nationale sera-t-elle au rendez-vous pour ces victimes des intempéries au Sankuru ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd