Dans un contexte de tensions persistantes en République Démocratique du Congo, l’Alliance des Leaders de la Société Civile (ALSOC) apporte son soutien marqué à l’initiative conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC). Ces institutions religieuses viennent de signer un communiqué commun exhortant le Chef de l’État à convoquer urgemment un dialogue national inclusif, considéré par beaucoup comme la clé pour restaurer une véritable cohésion nationale.
Jean-Marie Ntantu Mey, coordonnateur de l’ALSOC, détaille une approche méthodique en deux phases distinctes. La première étape prévoit une concertation préalable entre le pouvoir en place, l’opposition politique pacifique et l’ensemble de la société civile, incluant tant les représentants religieux que laïques. Cette phase préliminaire aurait pour objectif d’établir les fondations d’un front commun intérieur, essentiel pour aborder les négociations dans un esprit d’unité.
La seconde phase, plus délicate, concernerait la rencontre avec l’opposition armée. Cette étape nécessiterait des garanties de sécurité robustes et une implication active des partenaires internationaux pour créer un climat de confiance propice aux discussions. Ntantu Mey insiste particulièrement sur le respect du cessez-le-feu déjà signé par les bénéficiaires, condition sine qua non pour assurer un environnement apaisé et permettre une rentrée scolaire sereine sur l’ensemble du territoire national.
Mais au-delà des mécanismes techniques, l’ALSOC en appelle à la maturité politique et au sens patriotique de toutes les parties prenantes. L’organisation civile considère que seule une démarche inclusive, structurée et sécurisée peut permettre à la RDC de sortir de la spirale des violences et des divisions qui la minent depuis trop longtemps. La question qui se pose désormais est de savoir si les différents acteurs sauront dépasser leurs intérêts particuliers pour privilégier l’intérêt supérieur de la nation.
Cette initiative intervient à un moment crucial où le pays cherche des solutions durables pour stabiliser les régions en conflit et renforcer les institutions démocratiques. Le dialogue proposé pourrait-il véritablement constituer un tournant décisif vers une paix durable ? Les observateurs notent que la réussite de ce processus dépendra largement de la volonté politique réelle des différentes parties et de leur capacité à faire des compromis substantiels.
L’implication des confessions religières, traditionnellement perçues comme des médiateurs impartiaux, ajoute une dimension morale à ce processus. La CENCO et l’ECC jouissent d’une crédibilité certaine auprès de la population, ce qui pourrait faciliter l’acceptation des conclusions du dialogue. Cependant, le chemin reste semé d’embûches et nécessitera une coordination minutieuse entre tous les acteurs, nationaux et internationaux.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
