Huit présumés criminels ont été interpellés à Bunia et Mambasa dans le cadre de l’enquête sur les attentats sanglants qui ont secoué la ville de Bunia entre fin juillet et début août 2025. Ces arrestations majeures surviennent après plusieurs semaines d’investigations intensives menées par les autorités judiciaires militaires.
Parmi les individus appréhendés, deux ont été arrêtés à Mambasa, localité située à 180 kilomètres de Bunia. L’un des suspects, identifié comme militaire des FARDC, a collaboré avec les enquêteurs en les conduisant vers une cachette où il avait dissimulé une arme. Cette collaboration inattendue pourrait-elle permettre de démanteler des réseaux criminels plus étendus ?
Les prévenus font actuellement face à des accusations graves incluant meurtre, association de malfaiteurs et détention illégale d’armes. Six autres individus, dont une femme, ont été interpellés directement à Bunia, épicentre des violences qui ont traumatisé la population civile.
Le colonel-magistrat Kumbu Ngoma a confirmé que ces opérations d’arrestation ont débuté samedi dernier, marquant une avancée significative dans le dossier des attentats. La justice militaire en Ituri démontre ainsi sa détermination à lutter contre l’insécurité persistante dans la région.
Les investigations se poursuivent activement pour identifier et capturer d’autres complices présumés. Les autorités judiciaires militaire en RDC concentrent leurs efforts sur les fusillades de Yambi Yaya du 30 juillet et celle survenue à Toulouse en face de l’Epo/Ville le 5 août dernier. Ces événements tragiques, survenus en plein centre-ville de Bunia, avaient provoqué la mort de quatre personnes et fait de nombreux blessés.
La population locale, vivant dans la crainte constante de nouvelles violences, accueille ces arrestations avec un mélange de soulagement et d’appréhension. Les attentats de Bunia avaient semé la panique parmi les habitants, rappelant la vulnérabilité des centres urbains face à la menace terroriste.
Les prévenus seront prochainement traduits devant le tribunal militaire de garnison de l’Ituri, où ils devront répondre de leurs actes. Cette procédure judiciaire militaire en RDC représente un test crucial pour le système judiciaire congolais face aux défis sécuritaires contemporains.
Les arrestations à Bunia et Mambasa soulèvent des questions cruciales sur l’étendue des réseaux criminels opérant dans la région. L’implication présumée d’un militaire des FARDC interroge sur les infiltrations au sein des institutions étatiques. Comment ces individus ont-ils pu opérer en toute impunité pendant plusieurs semaines ?
Les autorités militaires affirment que ces arrestations ne constituent qu’une première étape dans le démantèlement complet des cellules criminelles responsables des attentats. La détermination affichée par l’auditorat militaire témoigne de la priorité accordée à la lutte contre l’insécurité en Ituri.
La situation sécuritaire dans cette province congolaise reste préoccupante, malgré ces avancées judiciaires significatives. Les fusillades de Bunia ont mis en évidence la persistance des défis sécuritaires auxquels fait face la population civile.
Alors que les enquêtes se poursuivent, la justice militaire en RDC fait face à un défi de taille : traduire en justice tous les responsables de ces actes barbares tout en garantissant un procès équitable. Le bilan humain de ces attentats – quatre morts et de nombreux blessés – exige une réponse judiciaire ferme et exemplaire.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net