La Première ministre congolaise Judith Suminwa Tuluka s’apprête à représenter la République démocratique du Congo à la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), un événement diplomatique majeur qui se tiendra du 20 au 22 août 2025 à Yokohama. Cette participation s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération RDC Japon, un partenariat stratégique qui dépasse le simple cadre économique pour embrasser des dimensions culturelles et éducatives.
Qu’apporte réellement ce rapprochement entre Kinshasa et Tokyo ? Au-delà des discussions protocolaires, la TICAD9 offre une plateforme unique pour un échange mutuellement bénéfique. Le Japon, reconnu pour sa discipline collective et son excellence organisationnelle, présente des modèles inspirants en matière de propreté urbaine et d’éducation civique. Des qualités que la RDC cherche à intégrer dans sa propre transformation sociale.
Le gouvernement Suminwa Tuluka place l’éducation au cœur de sa stratégie de développement partagé. Le système éducatif japonais, alliant rigueur académique et formation civique, représente un exemple pertinent pour la modernisation du système congolais. Comment la RDC pourrait-elle s’inspirer de cette approche holistique ? La réponse réside dans des partenariats concrets : échanges universitaires, transfert de compétences et programmes conjoints de recherche.
L’innovation technologique constitue un autre pilier de cette coopération bilatérale. Le Japon, puissance technologique mondiale, dispose d’expertises précieuses que la RDC pourrait mobiliser pour valoriser son immense potentiel naturel et humain. Des collaborations dans les domaines des mines, de l’agriculture et des énergies renouvelables pourraient émerger de cette rencontre à Yokohama.
La dimension culturelle de ce rapprochement ne doit pas être sous-estimée. Le syncrétisme culturel entre la discipline japonaise et la créativité congolaise pourrait générer des innovations sociales significatives. La RDC apporte à ce partenariat sa résilience, son dynamisme communautaire et sa riche diversité culturelle – des atouts complémentaires à l’approche méthodique japonaise.
Cette visite de la Première ministre congolaise au Japon symbolise une nouvelle ère dans les relations entre les deux nations. Elle dépasse le cadre traditionnel de l’aide au développement pour envisager une collaboration entre égaux, fondée sur le respect mutuel et l’enrichissement réciproque. Le développement partagé entre la RDC et le Japon pourrait ainsi servir de modèle pour les relations Afrique-Asie au XXIe siècle.
Les observateurs internationaux suivront avec attention les conclusions de cette TICAD9, particulièrement les engagements concrets qui émergeront des discussions entre la délégation congolaise et ses homologues japonais. La réussite de ce partenariat se mesurera à sa capacité à générer des projets tangibles bénéficiant aux populations des deux pays.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: primature.grouv.cd
