Une nouvelle attaque meurtrière a frappé la commune rurale d’Oicha, dans le territoire de Beni, mardi 26 août. Attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), cette incursion violente a semé la terreur parmi les populations civiles déjà éprouvées par des années d’insécurité chronique.
Vers 19 heures, des tirs d’armes lourdes et légères ont retenti dans le quartier Mabasele, situé à l’ouest d’Oicha. Pendant de longues heures, les détonations ont plongé les habitants dans une psychose indescriptible. Comment les civils peuvent-ils vivre normalement lorsque la menace rebelle plane constamment au-dessus de leurs têtes ?
Le bilan provisoire fait état de deux civils froidement abattus par les assaillants. Six habitations ont été réduites en cendres, tandis que plusieurs personnes restent portées disparues. Les recherches se poursuivent activement dans la forêt voisine où les combattants ADF se seraient retranchés après leur forfait.
Face à l’urgence, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont immédiatement lancé une opération de traque. Des jeunes volontaires se sont mobilisés pour appuyer les militaires dans les fouilles, déterminés à retrouver leurs proches disparus. Cette solidarité communautaire témoigne de la résilience d’une population meurtrie mais debout.
Cette attaque survient à peine dix jours après un assaut similaire dans le quartier voisin de Mbimbi, où neuf civils avaient perdu la vie. La répétition de ces violences interroge-t-elle sur l’efficacité des dispositifs sécuritaires déployés dans la région ? Les populations du Nord-Kivu méritent-elles de vivre dans une peur permanente ?
Mardi, le gouverneur de la province s’est rendu sur place pour évaluer la situation et apporter une assistance aux rescapés. Les autorités locales plaident pour un renforcement urgent des mesures de protection civile. La sécurisation des zones rurales reste un défi majeur dans cette partie orientale de la RDC.
La persistance des activités des groupes armés dans le Nord-Kivu continue de menacer la stabilité régionale. Les récentes attaques démontrent l’audace croissante des combattants ADF qui n’hésitent plus à frapper près des centres urbains. Jusqu’où iront-ils si aucune action décisive n’est entreprise ?
La communauté internationale suit avec inquiétude l’évolution de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. La protection des civils doit rester une priorité absolue pour toutes les parties prenantes. Le calvaire des populations d’Oicha rappelle cruellement l’urgence d’une solution durable à l’insécurité qui mine le Nord-Kivu depuis des décennies.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
