Une embuscade meurtrière a frappé samedi dernier un convoi commercial dans le groupement Kisimba. Une dizaine de commerçants en provenance de Bukumbirwa, à destination du site minier de Malimingi, sont tombés dans un piège tendu par des présumés miliciens Nyatura. Les faits se sont déroulés près de Birombi, en plein territoire de Walikale. L’attaque du convoi Malimingi souligne une recrudescence inquiétante de l’insécurité dans cette région minière stratégique.
Selon les victimes, les assaillants avaient minutieusement préparé leur coup. Dissimulés dans la forêt avoisinant Birombi, ils ont surgi à l’improviste. Leur cible ? Des civils transportant des marchandises vers le carré minier de Malimingi. Mais l’embuscade Birombi n’a pas épargné les voyageurs en sens inverse. Plusieurs personnes revenant du site minier ont également été interceptées. Toutes ont été systématiquement dépouillées de leurs biens.
Le pillage fut complet et brutal. Outres les marchandises destinées au commerce, argent liquide et téléphones portables ont été saisis par les miliciens Nyatura Walikale. Les témoignages font état de violences physiques exercées contre les commerçants. Plusieurs victimes affirment avoir été sauvagement tabassées par leurs bourreaux. Un traumatisme profond s’ajoute aux pertes matérielles.
Ces informations alarmantes sont confirmées par des sources multiples. Les autorités coutumières locales ainsi que les administrations sécuritaires de Walikale centre corroborent le récit des victimes. Un détail interpelle : ce pillage site minier RDC serait le premier enregistré dans le secteur de Kisimba depuis plus de cinq ans. L’insécurité Kisimba renaîtrait-elle après une longue accalmie ?
Après leur forfait, les auteurs de cette attaque se sont évaporés dans la nature. Aucune trace ni revendication n’ont filtré. Les victimes, elles, restent plongées dans une profonde détresse psychologique. Comment reconstruire après un tel choc ? Les autorités traditionnelles lancent un appel pressant. La sécurisation de l’axe menant à Malimingi est réclamée d’urgence. Des centaines de civils empruntent quotidiennement cette route pour leur survie économique. Leur protection devient une priorité absolue face à la menace des groupes armés.
Cette embuscade pose une question cruciale sur la sécurité des zones minières en RDC. Jusqu’où l’État peut-il garantir la libre circulation des biens et des personnes ? L’enquête ouverte par les autorités de Walikale déterminera si cet incident est isolé ou annonce une nouvelle vague d’instabilité. La population, elle, attend des actes concrets pour éviter la répétition de tels drames.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd