Une attaque armée a ciblé les cliniques universitaires de Mbuji-Mayi, anciennement hôpital Dibumba, dans la nuit du 16 au 17 août 2025. Deux hommes lourdement armés ont pénétré vers minuit dans une salle de garde occupée par des médecins stagiaires. Plusieurs biens ont été dérobés sous la menace des armes, dont des téléphones portables et un ordinateur.
Alors que les agresseurs tentaient de fuir, un stagiaire a tenté d’intercepter l’un d’eux. Cette réaction courageuse a provoqué une riposte immédiate. Le second bandit a ouvert le feu à bout portant, atteignant grièvement le jeune médecin à l’abdomen. Une course contre la montre s’est engagée pour sauver la victime.
Grâce à l’intervention rapide de ses collègues médecins, des soins d’urgence ont été administrés sur place. L’état critique du blessé a pu être stabilisé, évitant le pire. Les assaillants ont quant à eux disparu dans l’obscurité, profitant du manque criant de dispositifs sécuritaires.
Un témoin, également stagiaire sur les lieux, a décrypté les failles exploitées : Ici, nous utilisons le courant de panneaux solaires, mais il est coupé vers 22h ou 23h. Après, c’est l’obscurité totale. Seules quelques zones comme l’entrée principale sont surveillées
. Ce constat accablant souligne la vulnérabilité des infrastructures sanitaires congolaises face à l’insécurité grandissante.
Cet incident relance le débat sur la protection des établissements de santé en République Démocratique du Congo. Comment des lieux de soins peuvent-ils devenir des cibles faciles ? L’absence de gardes suffisants et d’éclairage fonctionnel après minuit transforme ces espaces en zones à risque. Les cliniques universitaires de Mbuji-Mayi, pourtant vitales pour la région, illustrent ce danger persistant.
La ville de Mbuji-Mayi connaît une recrudescence inquiétante de violences armées. Ce vol armé à l’hôpital Dibumba s’inscrit dans une série d’attaques récentes contre des institutions publiques. Les autorités provinciales ont été saisies pour renforcer la sécurité. Une enquête policière a été ouverte pour identifier et interpeller les responsables.
Les professionnels de santé lancent un appel pressant. La sécurisation des hôpitaux et cliniques doit devenir une priorité nationale. Sans mesures concrètes – éclairage permanent, effectifs de sécurité suffisants, systèmes d’alerte – ces tragédies risquent de se reproduire. La sécurité des soignants et des patients n’est plus négociable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net