Une vague de terreur a frappé la chefferie de Banyali-Tchabi dans la nuit du 15 août. Des rebelles présumés ADF ont lancé des assauts coordonnés contre trois localités du territoire d’Irumu. Mulango, Banjinji et Busio ont été simultanément attaquées, marquant une résurgence inquiétante des violences dans cette zone du sud de l’Ituri.
Le bilan provisoire fait état d’au moins quatre civils tués lors de ces raids nocturnes. Des sources locales rapportent des disparitions inquiétantes, le nombre exact de personnes enlevées restant à déterminer. Comment ces attaques ADF à Ituri ont-elles pu survenir après plusieurs mois d’accalmie relative ?
Les assaillants ont employé des méthodes particulièrement destructrices. Des habitations ont été incendiées, des biens pillés systématiquement. Ces massacres à Mulango s’inscrivent dans un schéma de violence récurrent qui mine la stabilité régionale. Les dégâts matériels sont considérables, anéantissant les efforts de reconstruction entrepris par les populations retournées.
Conséquence immédiate : un nouveau déplacement massif des civils. Des familles qui venaient tout juste de réintégrer leurs villages ont repris la fuite devant cette insécurité à Irumu. La chefferie Banyali-Tchabi se retrouve plongée dans une crise humanitaire prévisible, mais évitable.
Face à cette situation explosive, les leaders communautaires lancent un appel pressant aux autorités. Ils exigent un renforcement immédiat de la présence des FARDC et de leur allié ougandais, l’UPDF. Sept localités stratégiques sont particulièrement vulnérables : Busio, Tondoli, Tchabi-centre, Ndengesa, Vukaka, Katanga et Sukwala nécessitent une protection renforcée.
Au-delà du déploiement de troupes, des mesures opérationnelles concrètes sont réclamées. Les patrouilles doivent être intensifiées et mieux coordonnées. Des stratégies offensives ciblées s’imposent pour neutraliser définitivement ces groupes armés étrangers. Ce conflit armé en RDC exige une réponse adaptée à sa complexité.
Les communautés sont exhortées à collaborer activement avec les forces de sécurité. La vigilance citoyenne constitue un maillon essentiel dans la prévention de nouvelles attaques. Peut-on briser le cycle infernal des violences sans cette synergie entre armée et population ?
Cette résurgence des ADF interroge l’efficacité des opérations de démantèlement menées précédemment. Les rebelles auraient reconstitué leurs bastions dans la zone, exploitant probablement des failles sécuritaires. Les autorités locales déplorent amèrement cette série d’attaques qui compromet les fragiles avancées enregistrées.
La situation dans la chefferie Banyali-Tchabi demeure extrêmement tendue. Des enquêtes sont en cours pour établir les circonstances exactes de ces événements et localiser les personnes portées disparues. La sécurisation des axes routiers devient prioritaire pour éviter l’isolement des communautés vulnérables.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net