Dans l’écrin sobre du bureau de la Primature, une rencontre symbolique a tissé des fils d’or entre le pouvoir politique et l’âme artistique du Congo. Ce mardi 12 août 2025, Judith Suminwa Tuluka accueillait Pascal Lokua Kanza, monument vivant de la musique africaine, dans un dialogue où vibrait l’avenir culturel de la nation. Sous les lumières tamisées, le multi-instrumentiste aux mélodies planétaires venait bien au-delà des salutations protocolaires : il apportait le souffle d’une génération en quête de transmission.
« C’est notre histoire commune qui s’écrit ici », confiait Lokua Kanza, sa voix chaude chargée d’une émotion contenue. La présence d’une femme à la tête du gouvernement résonnait en lui comme un tambour d’espoir, un symbole fracturant les plafonds de verre. Dans cet échange, palpait la fierté d’un peuple enfin représenté dans sa diversité, mais aussi l’urgence d’un legs à bâtir. Comment ne pas entendre, derrière ces félicitations, l’appel silencieux des jeunes congolais assoiffés de modèles ?
Car le maître musicien, arrivé à « l’âge de la transmission », portait un projet bien plus ambitieux : former la relève artistique. « Avant que je ne parte, je veux laisser quelque chose », lançait-il avec cette humilité des grands sages. Son plaidoyer pour la formation des jeunes trouvait un écho immédiat chez la Première Ministre, dont le programme gouvernemental fait de la culture un pilier stratégique. Judith Suminwa culture, ce n’est pas un slogan, mais un engagement concret : valoriser le patrimoine culturel Congo, ce kaléidoscope de danses, de rythmes et de récits qui font battre le cœur de l’Afrique.
L’assurance du soutien exécutif ouvre désormais la voie à des projets culturels en RDC structurants. Imaginez des ateliers où les doigts novices apprendront à caresser les cordes de la guitare comme Lokua, où les voix juvéniles répéteront les polyphonies ancestrales. Cette alliance inédite entre l’État et les créateurs pourrait bien être l’accélérateur du soft power congolais, ce rayonnement qui dépasse les frontières sans passeport. Le gouvernement l’a compris : dans un monde assoiffé d’authenticité, la rumba et les masques pende valent de l’or diplomatique.
Quand l’artiste quitta la Primature, un sourire radieux illuminait son visage. « J’ai bon espoir », murmurait-il, comme pressentant l’aube d’une renaissance culturelle. Derrière lui, les portes restaient ouvertes sur un futur où les projets culturels RDC ne seraient plus des parenthèses, mais l’encre même écrivant le récit national. Et si cette rencontre n’était que le premier accord d’une symphonie bien plus vaste ? Le Congo possède cette richesse inépuisable : pouvoir danser sur les rythmes du présent tout en enseignant aux enfants la grammaire du passé. Judith Suminwa et Lokua Kanza viennent d’en tourner la page décisive.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc
