L’hôpital général de Lubutu, dans la province du Maniema, traverse une crise sanitaire sans précédent : sa pharmacie est pratiquement vide depuis près de deux ans. Cette rupture médicaments Lubutu, confirmée par des sources hospitalières, prive la population de soins élémentaires. Comment une région abritant plus de 175 000 habitants peut-elle fonctionner sans même des comprimés de paracétamol ou des tests de dépistage du VIH ?
Les étagères désespérément vides illustrent une pénurie médicaments RDC aux conséquences dramatiques. Outre l’absence de médicaments de première nécessité, l’établissement manque cruellement de réactifs pour diagnostiquer la tuberculose ou confirmer des cas de VIH. Les antipaludéens et antituberculeux de première phase – pourtant vitaux dans cette zone endémique – ne parviennent que rarement. Pire encore, les femmes enceintes ne reçoivent plus de moustiquaires, augmentant les risques de paludisme congénital.
Les répercussions sur la santé Maniema sont alarmantes. « Lorsque les médicaments essentiels manquent, les décès évitables se multiplient », explique une source médicale sous couvert d’anonymat. Les patients, abandonnés par le système, se tournent vers l’automédication ou des charlatans, risquant des intoxications graves. Cette désertion forcée aggrave le cercle vicieux : les populations délaissent désormais l’hôpital général Lubutu, accélérant sa paralysie.
Face à cette urgence, les alertes sont restées lettre morte. Plusieurs rapports détaillant cette crise sanitaire Maniema ont été envoyés aux autorités sanitaires provinciales et nationales, ainsi qu’à Médecins Sans Frontières (MSF). Aucune réponse concrète n’a suivi, laissant Lubutu dans un isolement thérapeutique inacceptable. La société civile locale dénonce un abandon systémique qui frappe une région déjà marginalisée.
Cette situation soulève une question cruciale : jusqu’à quand tolérerons-nous que des vies dépendent de l’accès à des médicaments à moins de 1 dollar ? La tuberculose et le paludisme, faute de traitements, deviennent des condamnations. Le VIH, sans tests de confirmation, se propage silencieusement. Chaque jour sans solution aggrave le bilan humain.
En conclusion, une intervention d’urgence s’impose pour briser cette spirale mortelle. Les partenaires internationaux et le gouvernement congolais doivent prioriser l’approvisionnement de l’hôpital général de Lubutu, tout en auditant la chaîne logistique défaillante. Car une pénurie médicaments RDC n’est pas une fatalité, mais un échec politique réparable. La santé des Congolais du Maniema mérite mieux qu’une pharmacie fantôme.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd