Le centre-ville de Kinshasa a été le théâtre de graves troubles ce lundi dernier. Dans la commune de la Gombe, des scènes de violence ont éclaté au croisement des avenues Batetela et des Ambassadeurs. Des jeunes délinquants se sont livrés à des combats urbains, jetant des pierres en pleine zone stratégique. Cette zone, située près du ministère de l’Éducation nationale et de l’hôtel Pullman, symbolise pourtant le cœur administratif et économique de la capitale.
Face à ces incidents choquants, le vice-premier ministre chargé de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, a réagi avec fermeté. Par télégramme officiel, il a instruit le gouverneur de Kinshasa d’ouvrir immédiatement une enquête sur ces troubles publics. Le ministre exige un rapport sous 24 heures, visant spécifiquement à établir les responsabilités civiles et policières. Comment de telles violences ont-elles pu se produire en plein jour dans un secteur aussi sensible ?
Les images circulant sur les réseaux sociaux montrent des groupes incontrôlés paralysant le quartier. Cette délinquance dans la Gombe relance le débat sur l’efficacité des forces de l’ordre. L’insécurité au centre-ville de Kinshasa n’est pourtant pas un phénomène nouveau. Début 2025, l’opération “Ndobo” avait été lancée pour traquer les bandits. Cette initiative conjointe des ministères de la Justice et de l’Intérieur promettait des arrestations massives et des condamnations fermes. Mais où en est cette opération Ndobo en RDC aujourd’hui ?
Selon plusieurs sources sécuritaires, le dispositif est progressivement tombé en veilleuse. Conséquence : une recrudescence alarmante des braquages et désordres publics. Les citoyens s’interrogent sur la responsabilité de la police RDC dans cette dégradation. Le timing de ces violences interpelle, survenant dans une zone habituellement très surveillée. L’enquête ordonnée par Shabani devra déterminer si des négligences ont facilité ces incidents.
La pression est désormais sur les autorités municipales et sécuritaires. Le rapport attendu dans les prochaines heures pourrait révéler des dysfonctionnements structurels. Cette affaire teste la capacité de l’État à garantir l’ordre dans les quartiers stratégiques. L’opération Ndobo sera-t-elle réactivée face à cette crise ? La réponse des autorités sera scrutée par une population exaspérée par l’insécurité chronique. Les conclusions de l’enquête sur les troubles publics à Kinshasa pourraient conduire à des sanctions exemplaires.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd