Les cadres du parti Ensemble pour la République, réunis en conclave à Bruxelles du 12 au 13 août, ont lancé un appel pressant à l’organisation d’un dialogue inclusif en République démocratique du Congo. Cette initiative vise à restaurer la paix et la cohésion nationale dans un contexte politique tendu, marqué par des défis constitutionnels majeurs. Présidée par Moïse Katumbi, cette rencontre stratégique a rassemblé les membres du Comité Directeur, à l’exception notable de Salomon Kalonda, absent pour raisons de santé.
Pendant deux jours d’intenses délibérations, les participants ont dénoncé avec fermeté le pillage systématique des ressources naturelles congolaises. Comment protéger durablement le patrimoine national face à ces pratiques prédatrices ? Les katumbistes ont réaffirmé que l’unité nationale et l’intégrité territoriale constituent des principes fondamentaux et non négociables pour l’avenir du pays. Cette position ferme s’inscrit dans leur vision d’une gouvernance responsable.
Sur la question cruciale du respect des délais constitutionnels, le parti d’opposition a adopté une ligne sans ambiguïté. Dans une déclaration percutante, les participants ont souligné que « la seule source de légitimité réside dans des élections libres, transparentes et crédibles, garanties par un processus électoral impartial ». Cette position rejette catégoriquement toute tentative de prolongation illégale de mandat par des artifices juridiques ou politiques. Les élections crédibles en RDC demeurent ainsi la pierre angulaire de leur combat démocratique.
Face à ces enjeux, Ensemble pour la République a annoncé une réforme organisationnelle profonde visant à renforcer son efficacité opérationnelle. Cette restructuration interne permettra au mouvement d’accroître sa capacité d’action en vue des prochaines échéances électorales. Dans une stratégie d’expansion ambitieuse, les membres ont décidé de lancer une campagne d’implantation intensive couvrant tous les territoires de la RDC. Cette démarche poursuit un triple objectif : élargir la base militante, fédérer les forces du changement et mobiliser l’énergie de la diaspora congolaise.
La lutte contre la corruption et l’impunité figure au cœur des priorités annoncées. Le parti de Moïse Katumbi dénonce vigoureusement l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et milite pour l’instauration d’un véritable État de droit. Comment bâtir une nation prospère sans éradiquer ces fléaux qui minent les institutions ? Dans un élan unitaire, Ensemble pour la République en appelle à toutes les forces démocratiques, mouvements citoyens et organisations de la société civile pour conjuguer leurs efforts. L’objectif commun : mettre fin à ce qu’ils qualifient de dictature et restaurer un pouvoir légitime issu des urnes.
Les participants ont par ailleurs encouragé leur président, Moïse Katumbi, à intensifier la mobilisation des forces politiques et sociales engagées dans la défense des acquis démocratiques. Cette démarche proactive vise à contrer toute tentative de gouvernance en dehors des prescrits constitutionnels. Le conclave de Bruxelles marque ainsi un tournant stratégique dans l’organisation de l’opposition congolaise, qui se structure en vue des batailles politiques à venir. La route vers des élections apaisées et transparentes semble encore longue, mais les bases d’une alternative crédible se consolident.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net