Une nouvelle attaque des miliciens Mobondo a frappé la Route Nationale 1 dans le territoire de Kenge, province du Kwango. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ces hommes armés ont une fois de plus bloqué le trafic, procédant à des fouilles systématiques des véhicules et des passagers. Des témoins décrivent des files de voitures immobilisées sous la menace des armes.
Selon plusieurs sources locales, les assaillants ont méthodiquement dépouillé les voyageurs. Téléphones portables, argent liquide, sacs et objets de valeur ont été saisis. Le Cadre de concertation de la société civile du Kwango avance le chiffre accablant de près de 20 millions de francs congolais volés cette nuit-là. Tout refus de coopérer s’est soldé par des violences physiques contre les récalcitrants.
Cette attaque intervient à peine quelques jours après un incident similaire dans la nuit du 5 au 6 août. La répétition de ces assauts expose une insécurité croissante sur cet axe vital. Comment les autorités comptent-elles briser ce cycle infernal ?
Face à l’urgence, la société civile du Kwango a lancé un appel pressant. Symphorien Kwengo, son vice-président, exige l’instauration immédiate d’un couvre-feu entre 21h et 6h sur le tronçon Kenge-Batshongo. “Cette mesure est cruciale pour protéger nos concitoyens”, a-t-il insisté, tout en réclamant une déclaration du phénomène Mobondo comme urgence nationale.
Parallèlement, des opérations militaires semblent porter leurs fruits. Jeudi 7 août, les Forces Armées de la RDC ont annoncé la capture de Midima Mabanza Denzu, alias Mabende, chef milicien présumé responsable de l’incursion du 5 août. Le Capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée, confirme qu’il sera traduit en justice prochainement lors d’une audience foraine à Kenge.
La société civile plaide également pour un renforcement tangible des troupes des FARDC et la tenue rapide du forum de paix annoncé par le Vice-Premier ministre. Alors que la tension monte dans le Kwango, les populations s’interrogent : ces mesures suffiront-elles à rétablir une sécurité durable sur la RN1 ? L’escalade des violences des miliciens Mobondo exige des réponses concrètes et coordonnées entre Kinshasa et les autorités provinciales.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd