Un avertissement sans équivoque a été lancé par le gouverneur militaire du Nord-Kivu. La journée ville morte projetée ce jeudi à Beni est formellement interdite. Cette mesure intervient après la diffusion sur les réseaux sociaux d’appels à manifester contre les tracasseries des services de sécurité.
Des messages émanant de mouvements citoyens ont été identifiés. Ils dénoncent particulièrement les difficultés rencontrées par les familles des militaires déployés dans le Petit Nord. L’absence de prise en charge des dépendants serait au cœur des revendications.
Le lieutenant Marc Elongo, porte-parole militaire, a été catégorique. « L’autorité provinciale met en garde tous ceux qui manipulent l’opinion publique ». Les organisateurs sont accusés d’inciter à la désobéissance civile. Une situation inacceptable sous le régime de l’état de siège en vigueur au Nord-Kivu.
Le général-major Evariste Somo Kakule appelle la population au calme. La vigilance est recommandée face aux « personnes de mauvaise foi ». Celles-ci seraient, selon lui, au service de l’ennemi. Le respect strict de l’ordonnance instituant l’état de siège est rappelé avec fermeté.
Quelles conséquences pour les contrevenants ? Les services de défense et de sécurité ont reçu des instructions claires. « Tout récalcitrant se verra appliquer la rigueur de la loi », a précisé le lieutenant Elongo. Cette manifestation interdite en RDC pourrait donc déclencher des réponses sévères.
Le gouverneur militaire en appelle à l’unité nationale. Le soutien au Chef de l’État, commandant suprême des armées, est présenté comme essentiel. Seul le patriotisme permettrait de venir à bout des hostilités dans la région. L’exhortation vise à décourager toute initiative perturbant l’ordre public.
Beni reste sous haute surveillance sécuritaire. Les tracasseries des services de sécurité dénoncées par les organisateurs contrastent avec cette position ferme. L’équilibre entre revendications légitimes et maintien de l’ordre constitue un défi permanent. La journée ville morte à Beni représenterait-elle un risque pour la stabilité régionale ?
L’avertissement du gouverneur militaire s’inscrit dans un contexte volatil. Le Nord-Kivu continue de subir des tensions sécuritaires multiples. La gestion des manifestations publiques reste un sujet sensible sous l’état de siège. Les prochaines heures détermineront si cet appel au calme sera entendu.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net