La scène musicale congolaise vibre d’une tension électrique à l’approche du 6 septembre. Deux événements majeurs s’entrechoquent dans un duel artistique inédit : d’un côté, Koffi Olomide prépare son retour triomphal sur la scène bruxelloise après quinze ans d’absence, conviant son illustre protégé Ferre Gola à l’ING Arena. De l’autre, le Festival Heshima à Kinshasa réclame la présence du « Padre » comme tête d’affiche de cette célébration de la culture africaine. Un véritable casse-tête calendaire qui a tenu en haleine les mélomanes pendant des semaines !
La réponse est tombée comme une note finale : Ferre Gola honorera la terre qui l’a vu naître. Le chanteur aux mélodies envoûtantes a confirmé sa présence au Centre Culturel de Kinshasa, renonçant ainsi à accompagner son mentor historique dans la capitale belge. Quel artiste refuserait un tel hommage à sa terre natale ? Son choix résonne comme un vibrant hommage aux racines profondes de la rumba congolaise, récemment classée au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
À Bruxelles, Koffi Olomide devra donc enflammer seul l’ING Arena, là même où Ferre Gola avait électrisé le public en juin dernier. Ce concert tant attendu marquera le retour du « Quartier Latin » sur une scène européenne qui lui manquait cruellement. Pourtant, l’absence de son héritier le plus talentueux jettera-t-elle une ombre sur ce moment historique ? La magie de leur complicité scénique restera ce soir-là un fantasme pour les fans.
À Kinshasa, c’est une tout autre symphonie qui se prépare. Le Festival Heshima se présente comme un laboratoire vivant où la rumba congolaise dialogue avec l’afrobeat enivrant, le rap percutant et les vibrations amapiano. Imaginez : les notes nostalgiques de « Vita Imana » épousant les rythmes urbains de MC Donel, les envolées lyriques de « Sensation » fusionnant avec les scratchs de DJ Abdoul. Ferre Gola promet un show total avec son orchestre au complet, des choristes inspirées et une mise en scène à couper le souffle.
D’autres talents locaux compléteront cette mosaïque artistique : l’énergie contagieuse de Gally Garvey, les mélopées envoûtantes de Rena, ou encore les riffs entraînants de Zik Seigne. Ensemble, ils dessineront les contours d’une Afrique musicale unie, prouvant que la rumba congolaise reste un langage universel. Ce festival se veut un pont générationnel où les anciens transmettent le flambeau dans une explosion de créativité.
La décision de Ferre Gola dépasse le simple agenda d’artiste. En privilégiant Kinshasa, il offre à ses compatriotes un cadeau précieux : la certitude de voir leur idole rayonner sur le sol congolais. Ce 6 septembre, quand sa voix de velours caressera les premières notes d’« Amour Illusoire », ce sera bien plus qu’un concert – ce sera un acte d’amour envers toute une nation. Les actualités musique RDC retiendront cette date comme un moment où l’art a honoré ses origines.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc