Ce jeudi 31 juillet 2025, une violation flagrante des droits de l’enfant a été perpétrée dans le territoire de Walikale. Plusieurs élèves finalistes du secondaire, fraîchement sortis des épreuves de l’examen d’État, ont été contraints au transport de munitions par les rebelles de l’AFC/M23. L’incident s’est produit à Buleusa, localité du Nord-Kivu en proie aux activités des groupes armés.
Selon des sources coutumières et sécuritaires concordantes, les adolescents ont été interceptés par les combattants immédiatement après la fin des épreuves. Sous la menace, ils ont dû convoyer des munitions de Buleusa vers Rusamambu, dans le groupement Ikobo. Un détail interpelle : pourquoi les rebelles M23 ont-ils utilisé ces jeunes alors que des camions étaient opérationnels pour cette tâche ? Cette question reste sans réponse claire.
Les témoignages recueillis décrivent une scène de désolation. Les élèves, encore vêtus de leurs uniformes scolaires, ont été contraints à ce travail périlleux. Des défenseurs des droits humains locaux qualifient cet acte de « violation grave des conventions internationales ». Tous les cas ont été méticuleusement documentés pour alimenter un futur rapport sur les exactions commises par les rebelles dans l’Est de la RDC.
La situation sécuritaire au Nord-Kivu prend une tournure plus inquiétante encore. Les autorités coutumières révèlent que ce transport de munitions s’inscrit dans les préparatifs d’un assaut contre Pinga. Cette agglomération voisine demeure sous contrôle gouvernemental, mais semble désormais dans le collimateur des rebelles AFC/M23. Une offensive imminente pourrait menacer des milliers de civils.
Les élèves impliqués dans ce trafic forcé sont finalement revenus à Buleusa tard dans la soirée. Leur état physique et psychologique n’a pas été communiqué, mais les risques encourus sont évidents : exposition aux combats, manipulation de matériel explosif, et traumatisme durable. Cette exploitation d’enfants en contexte scolaire constitue un précédent dangereux dans les conflits armés du Nord-Kivu.
L’utilisation d’élèves comme main-d’œuvre militaire forcée soulève des interrogations sur les méthodes de l’AFC/M23. S’agit-il d’une tactique délibérée d’intimidation des communautés ou d’une logistique désorganisée ? Les préparatifs d’attaque contre Pinga confirment l’instabilité persistante dans le territoire de Walikale. Les forces de sécurité congolaises restent en alerte maximale face à cette menace grandissante.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd