Une crise énergétique sans précédent frappe le cœur économique de Matadi au Kongo Central. Depuis plus de quinze jours, la cellule OEBK et les alentours du stratégique marché Pont Maréchal vivent au ralenti, plongés dans une obscurité qui asphyxie progressivement l’activité commerciale. Cette coupure électricité Matadi, l’une des plus longues de ces dernières années, agit comme un véritable catalyseur de difficultés économiques et sociales.
Les étals de produits frais, habituellement vibrants de couleurs, présentent désormais un spectacle désolant de marchandises avariées. « Nos pertes se chiffrent en millions de francs congolais quotidiennement », confie un commerçant sous couvert d’anonymat, décrivant une véritable crise economique Kongo Central à échelle micro-locale. Plusieurs boutiquiers auraient déjà jeté l’éponge, incapables d’absorber l’hémorragie financière causée par la détérioration de leurs stocks.
L’onde de choc touche particulièrement la filière de transformation alimentaire. Les moulins arretés Matadi privent la population d’un service essentiel, contraignant vendeurs et ménages à un exode quotidien vers le marché de Kinkanda, seule zone encore alimentée. Ce déplacement forcé engendre des surcoûts de transport qui répercutent mécaniquement sur les prix des denrées de base, alourdissant le fardeau des consommateurs.
L’insécurité croît parallèlement à l’obscurité. Fidèle Bofani, résident de la zone, dénonce une recrudescence des vols : « Sans éclairage public, nous devenons des cibles faciles. Chaque nuit est une angoisse. » Cette détérioration du cadre de vie illustre comment une simple panne SNEL Kongo Central peut déstabiliser l’ensemble du tissu social.
La Société Nationale d’Électricité, interpellée, invoque une « panne mineure désormais résorbée ». Pourtant, sur le terrain, de nombreux secteurs du marché Pont Maréchal et ses environs restent privés de courant. Ce décalage entre le discours officiel et la réalité vécue par les populations nourrit un sentiment d’abandon. Combien d’entreprises locales survivront à cette paralysie énergétique ? La question hante les acteurs économiques tandis que le Kongo Central voit son dynamisme commercial mis en veilleuse forcée.
Cette situation met en lumière la fragilité des infrastructures énergétiques provinciales. Alors que les spécialistes alertent régulièrement sur l’urgence d’investissements structurants, la répétition de tels incidents interroge sur la résilience du réseau. L’arrêt prolongé des moulins et la paralysie du commerce local pourraient-ils annoncer des répercussions plus larges sur la sécurité alimentaire régionale ? Seule une solution durable permettra d’éviter que cette crise economique Kongo Central ne devienne structurelle.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net