Dans un quartier populaire de Kinshasa, Arlette, 24 ans, pianote fébrilement sur un ordinateur flambant neuf. « Grâce à l’Orange Digital Center, j’ai appris le codage en six mois. Aujourd’hui, je développe des applications pour des commerçants locaux », confie cette ancienne vendeuse de rue, lueur d’espoir dans le regard. Son témoignage incarne la substance du dernier rapport RSE Orange RDC 2024 qui détaille comment l’opérateur télécoms transforme des vies tout en réduisant son empreinte écologique.
Le document, publié ce 30 juillet 2025, révèle une stratégie articulée autour de trois piliers : l’investissement humain, l’inclusion numérique et la durabilité environnementale. Sur le volet social, Orange a intensifié ses programmes de formation professionnelle, touchant 15 000 salariés congolais en 2024. Des crèches d’entreprise aux politiques de promotion féminine, l’entreprise affirme avoir consacré 30% de son budget RSE à l’épanouissement de ses équipes. « Notre capital humain est notre colonne vertébrale », souligne Soumaila Amadou, représentant du directeur général Ben Cheick Haidara.
Mais le véritable coup d’éclat réside dans le déploiement des Orange Digital Centers (ODC). Ces incubateurs technologiques, désormais au nombre de trois à travers le pays, ont formé 5 200 jeunes comme Arlette aux métiers du numérique l’an dernier. Un investissement crucial dans un pays où 60% des moins de 25 ans sont sans emploi. « Ces centres ne sont pas des coquilles vides, insiste un formateur à Lubumbashi. On y apprend la cybersécurité, l’intelligence artificielle et même l’agriculture connectée. »
L’inclusion numérique Congo devient ainsi tangible, mais à quel prix pour l’environnement ? Le rapport RSE Orange RDC 2024 apporte une réponse chiffrée : réduction de 18% de l’empreinte carbone des data centers, déploiement de stations solaires dans les zones rurales, et recyclage systématique des équipements électroniques. Des mesures concrètes qui positionnent l’opérateur en pionnier de la responsabilité sociétale des entreprises Congo dans un secteur énergivore.
La symbolique n’est pas en reste avec la nouvelle signature « Orange est là », déclinée en lingala, swahili et tshiluba. Un positionnement qui dépasse le marketing pour épouser les réalités culturelles congolaises. Mais derrière cette vitrine séduisante, des défis persistent : comment garantir la pérennité de ces initiatives dans un contexte économique fragile ? Et surtout, comment répliquer ce modèle à d’autres acteurs privés ?
Si les avancées sont indéniables, la véritable mesure du succès résidera dans l’impact à long terme. Les télécoms en RDC génèrent 8% du PIB national – leur responsabilité dans la construction d’une société équitable est désormais incontournable. Comme le souligne un économiste kinois : « Quand une multinationale forme des milliers de jeunes tout en verdissant ses opérations, elle ne fait pas que du business. Elle participe à réinventer le contrat social congolais. »
Le rapport complet, disponible en ligne, dessine les contours d’une entreprise consciente de son rôle sociétal. Reste à transformer ces engagements en héritage durable pour les Arlette de demain.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd