Imaginez devoir lutter contre une épidémie mortelle sans accès à l’eau courante. C’est la réalité cauchemardesque que vivent les habitants de Kisangani, où une pénurie d’eau potable dure depuis une semaine, exacerbant une épidémie de choléra officiellement déclarée début juillet 2025. Comment une ville peut-elle combattre une maladie hydrique sans cette ressource vitale ?
Les chiffres donnent le vertige : 3 939 cas enregistrés et 254 décès dans 15 zones de santé sur les 23 que compte la Tshopo, avec Kisangani comme épicentre. Cette pénurie eau Kisangani transforme le quotidien en parcours du combattant, forçant les populations à des solutions désespérées. Au centre de santé de Sayo, épicentre de la crise, le personnel soignant témoigne : « Nous avons besoin d’eau pour soigner les malades, nous laver, nettoyer les vêtements… mais nous n’en avons pas ». Les patients doivent puiser dans des puits artisanaux, augmentant dramatiquement les risques de contamination.
Cette crise eau REGIDESO plonge les ménages dans des difficultés inédites. Des sources locales rapportent des habitants épuisés cherchant en vain de l’eau jusqu’à des heures tardives. Cette situation aggrave considérablement l’épidémie choléra Tshopo, le choléra étant une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Sans eau propre, les mesures d’hygiène de base deviennent impossibles, créant une bombe à retardement sanitaire.
Mais quelle est l’origine de cette panne catastrophique ? Dans un communiqué du 25 juillet, la REGIDESO pointe une défaillance du câble électrique de la SNEL. Un accusé qui réplique immédiatement : la SNEL rejette ces allégations, qualifiant la panne d’interne à la régie des eaux. Malgré ce conflit, la société d’électricité affirme sa volonté d’apporter son aide pour résoudre l’urgence. Cette crise eau REGIDESO met en lumière la vulnérabilité des infrastructures dans la région.
Le choléra RDC 2025 continue sa progression alarmante dans un contexte où les centres de santé comme celui de Sayo fonctionnent en mode dégradé. Chaque jour sans eau potable accroît l’exposition aux bactéries Vibrio cholerae, particulièrement dangereuses pour les enfants et personnes fragilisées. Les symptômes ? Des diarrhées aqueuses brutales pouvant entraîner une déshydratation sévère en quelques heures.
Que faire face à cette double crise ? Les spécialistes insistent sur trois mesures urgentes :
- Réhabilitation immédiate de l’approvisionnement en eau
- Distribution de kits de purification d’eau dans les ménages
- Renforcement des unités de traitement du choléra dans les centres de santé
Le centre santé Sayo symbolise cette urgence humanitaire. Ses puits artisanaux représentent aujourd’hui un risque majeur de propagation, alors qu’ils devraient être une solution de dernier recours. Les autorités provinciales sont attendues sur un plan d’action concret, car chaque heure compte dans cette course contre la montre sanitaire. La résolution de cette pénurie eau Kisangani n’est plus une question de confort, mais de survie pour des milliers de congolais.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
