Les autorités provinciales du Haut-Katanga ont officiellement donné le coup d’envoi, ce lundi 28 juillet, à un projet routier structurant qui redéfinira les dynamiques économiques transfrontalières. Sous l’égide du gouverneur ad intérim Martin Kazembe Shula, la construction de la route Likasi-Borne 32 marque une avancée majeure dans l’intégration régionale entre la République démocratique du Congo et la Zambie. Cette infrastructure, qualifiée d’« artère vitale » par les experts présents, s’étendra sur 160 kilomètres et intégrera une double voie bitumée, répondant ainsi aux standards internationaux de transit des marchandises.
Au-delà de son tracé, le projet inclut un port sec stratégique situé à Kikoyo-Mwabesa, conçu pour fluidifier les échanges commerciaux entre le Haut-Katanga et la province zambienne du Nord-Ouest. Comment ce hub logistique pourrait-il catalyser les flux économiques ? Les analyses préliminaires indiquent une réduction potentielle de 40% des délais de douane, un argument décisif pour les investisseurs miniers du corridor cuprifère. Nico Nzau Mzau, Directeur général de l’ACGT, a souligné lors de la cérémonie que « cette route constitue le socle d’une intégration économique mutuellement bénéfique, avec un impact direct sur le PIB provincial ».
La firme VRSC Congo, concessionnaire désigné, assurera l’exécution technique dans un délai contractuel de trois ans. Son directeur général a réaffirmé l’engagement à respecter scrupuleusement le cahier des charges gouvernemental, précisant que « les normes environnementales et sociales guideront chaque phase des travaux ». Le modèle financier repose sur une gestion concessionnaire de vingt-cinq ans post-construction, où des postes de péage garantiront la rentabilité de l’investissement initial. Une approche qui, selon les économistes, pourrait générer jusqu’à 12 millions USD annuels de recettes.
Martin Kazembe a salué cet investissement présidentiel, exhortant les populations locales à s’approprier ce « levier de développement inclusif ». Dans un contexte où le Haut-Katanga contribue à hauteur de 35% aux exportations nationales, cette route transfrontalière pourrait accroître de 7% les échanges bilatéraux d’ici 2030. Restent les défis : la sécurisation du tracé et l’harmonisation des réglementations douanières. La réussite de ce projet routier transfrontalier RDC-Zambie positionnera-t-elle la région comme un hub incontournable en Afrique centrale ? L’horizon économique s’annonce prometteur, à condition que la synergie opérationnelle entre VRSC Congo et les institutions perdure.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net