Une nouvelle attaque sanglante a frappé la localité de Sanduku 1 dans la nuit de dimanche à lundi. Deux civils, une femme et un enfant de 12 ans, ont été froidement abattus. Cette incursion armée est attribuée au groupe Zaïre, actif dans le secteur de Walendu Pitsi, territoire de Djugu en Ituri. Des boutiques ont été réduites en cendres lors de cette opération violente.
L’événement survient dans un contexte de tension extrême. À peine une semaine s’est écoulée depuis le massacre de Komanda qui avait coûté la vie à 43 civils. Le territoire de Djugu reste prisonnier d’un cycle infernal de violences communautaires. Les affrontements armés s’y multiplient, créant un climat de terreur permanent.
Dieudonné Kpari, chef du secteur Walendu Pitsi, a condamné avec fermeté cette attaque. « Ces violences inacceptables sapent tous les efforts de stabilisation », a-t-il déclaré. Il appelle la population à garder son calme et à collaborer étroitement avec les forces de sécurité. Le signalement de tout mouvement suspect devient une priorité absolue.
Kpari a insisté sur l’urgence d’un dialogue inclusif avec les communautés locales. Il rappelle l’impérieuse nécessité du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Communautaire (PDDRC-S). Ce dispositif, promu par le président, constitue la pierre angulaire de la réconciliation nationale. Mais comment appliquer ce programme quand les balles parlent ?
Le groupe armé Zaïre, allié à la Convention pour la révolution populaire (CRP), continue de semer la désolation. Malgré les opérations militaires conjointes menées avec l’armée ougandaise, leur emprise ne faiblit pas. Les organisations locales tirent la sonnette d’alarme : la sécurité en Ituri se détériore inexorablement. Chaque attaque comme celle de Sanduku 1 éloigne un peu plus l’espoir de paix.
La région de Walendu Pitsi cristallise désormais toutes les tensions. Les civils paient un tribut insoutenable dans ces violences récurrentes. Les autorités parviendront-elles à briser cette spirale mortifère ? La mise en œuvre effective du PDDRC-S apparaît plus que jamais comme une course contre la montre. L’heure n’est plus aux déclarations, mais à l’action concrète sur le terrain.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net