Une alerte sécuritaire glaçante secoue Butembo. Le Centre international pour la défense des droits de l’homme, la paix et l’environnement (CIDHOPE) tire la sonnette d’alarme face à une situation explosive. Des jeunes non formés, se proclamant combattants Wazalendo, circulent librement avec des armes de guerre dans cette ville du Nord-Kivu. Comment en est-on arrivé là ?
La prolifération des armes à feu alimente une spirale de violence incontrôlable. Des groupes armés non structurés se multiplient dans les quartiers de Butembo et ses environs. Leur cible favorite ? Les postes de police stratégiques. Leur objectif : dérober des armes aux forces de l’ordre. Cette insécurité grandissante à Butembo transforme la ville en poudrière.
Delico Mbambu, coordonnateur du CIDHOPE, décrypte le danger. “Ces jeunes n’ont aucune formation militaire. Leur présence armée dans une agglomération dense comme Butembo est une bombe à retardement”. Les conséquences sont déjà tragiques. À la barrière de Kangothe, un policier et un civil ont été froidement abattus. Dans la commune de Mususa, un autre agent a subi le même sort, son arme volée. Ces incidents illustrent la violence quotidienne qui ronge la région.
Le laxisme dénoncé par le CIDHOPE ouvre la porte à tous les dangers. Ces groupes Wazalendo improvisés pénètrent désormais dans les habitations. Des assassinats ciblés contre des civils et des forces de l’ordre deviennent monnaie courante. La circulation illicite des armes au Nord-Kivu atteint un seuil critique. Quelle réponse apporter à cette crise ?
Face à l’urgence, le CIDHOPE propose une solution concrète : “Le gouvernement doit rassembler ces jeunes dans des centres de formation”. Une intégration constructive dans l’armée régulière pourrait désamorcer la menace. L’organisation insiste sur la nécessité d’une action immédiate des autorités. Chaque jour perdu aggrave l’insécurité à Butembo et compromet la stabilité du Nord-Kivu.
La CIDHOPE alerte sur un point crucial : sans intervention rapide, la violence risque de s’étendre. Les récentes attaques ne sont que la partie visible de l’iceberg. La prolifération des armes alimente un cycle infernal de représailles. Les civils, pris en étau, paient le prix fort de cette dérive sécuritaire. Comment briser cette dynamique mortifère ?
L’heure est à la mobilisation générale. Le CIDHOPE lance un appel pressant aux décideurs politiques et militaires. Le désarmement de ces groupes et leur encadrement professionnel s’imposent comme unique issue. La paix dans cette région martyre passe par une gestion ferme de cette crise des jeunes armés. Butembo retient son souffle en attendant des mesures concrètes.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
