Un mouvement d’espoir anime le territoire de Moba, au Tanganyika. Les populations des chefferies Nganye et Kamenya, contraintes à l’exode par les violences, entament désormais un retour progressif vers leurs foyers. Ce retour des populations à Moba fait suite aux attaques répétées des miliciens Bakata Katanga et des groupes Twa, qui avaient semé la terreur dans cette région de la RDC.
Selon des sources locales, ce retour n’aurait pas été possible sans l’action déterminante des Forces armées de la RDC. Le déploiement des FARDC dans la région a permis le rétablissement d’une paix fragile mais réelle. « La protection des forces de sécurité nous a donné le courage de revenir », confie un habitant, soulignant le rôle crucial des militaires dans ce processus de stabilisation.
Rappel des faits : en mars et avril derniers, les groupements Kasenga-Nganié, Kamena et Mupanga, à l’ouest de Moba, avaient été le théâtre d’incursions violentes. Les miliciens, dans des assauts coordonnés, avaient pillé et incendié des habitations, contraignant des milliers de civils à fuir vers la brousse ou des zones plus sûres. Ces attaques Bakata Katanga avaient plongé la région dans une désolation profonde.
Aujourd’hui, le calme revient peu à peu. Mais les défis restent immenses. Un témoin, revenu récemment dans son village, lance un cri d’alarme : « Tous nos biens ont été volés durant notre fuite. Les FARDC basées à Kasenga Nganié nous ont assuré de leur protection et encouragés à revenir. La paix est là, mais comment survivre sans rien ? » Son appel est clair : une aide humanitaire d’urgence est nécessaire à Moba.
Les besoins identifiés sont criants. Vivres, produits non alimentaires et soutien financier constituent les priorités pour ces populations démunies. Le retour des déplacés du Tanganyika marque une étape cruciale, mais la reconstruction s’annonce longue. Les habitations détruites, les récoltes perdues et le traumatisme persistent.
Les FARDC maintiennent leur présence pour consolider ce retour à la normale. Leur action continue dans le rétablissement de la paix reste déterminante pour éviter de nouvelles vagues de déplacement. Cependant, la question se pose : cette aide humanitaire tant réclamée par les populations parviendra-t-elle à temps ? La communauté humanitaire est désormais attendue au tournant pour soutenir ce fragile processus de retour.
La situation à Moba illustre les défis complexes de la stabilisation post-conflit dans l’est de la RDC. Si le rôle sécuritaire des FARDC est salué, la phase de relèvement exige désormais une réponse coordonnée. Sans soutien matériel immédiat, ce retour tant espéré pourrait tourner à la nouvelle désillusion pour ces communautés éprouvées.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net