Des affrontements armés intenses secouent depuis quatre jours la chefferie de Babila-Babombi, dans le territoire de Mambasa. Deux factions Mai-Mai s’affrontent violemment : les miliciens loyaux au chef rebelle Kabidon et ceux de l’ULPC dirigés par le général auto-proclamé Mayani. Cette flambée de violence plonge la région dans un climat d’insécurité extrême.
Le cœur du conflit armé en Ituri réside dans le contrôle stratégique des routes agricoles. Ces axes vitaux servent à l’acheminement des productions locales. Des sources locales confirment que les milices imposent illégalement des taxes aux paysans, transformant ces voies de transit en sources de revenus illicites. Qui protégera les civils pris en étau dans ce bras de fer meurtrier ?
Les villages de Makumo, Bilulu et Kumbukumbu subissent de plein fouet les combats. Une hémorragie humaine est en cours : des centaines de familles fuient vers des zones jugées plus sûres. Ce déplacement massif de civils à Babila-Babombi crée une crise humanitaire immédiate. Les témoins décrivent des scènes de panique où les populations abandonnent tout pour sauver leur vie.
Face à cette escalade, la société civile locale lance un cri d’alarme. Une intervention urgente des FARDC est réclamée pour sécuriser les populations vulnérables. L’absence de forces régulières sur le terrain laisse le champ libre aux milices Mai-Mai. Quand les autorités prendront-elles la mesure de cette tragédie ?
Aucun bilan officiel des combats n’a été communiqué à ce stade. L’administrateur territorial de Mambasa garde un silence inquiétant tandis que la tension persiste. Cette opacité entretient l’angoisse parmi les déplacés civils. Les routes menant à la zone restent hautement risquées, paralysant toute activité économique.
Les affrontements à Mambasa s’inscrivent dans un schéma récurrent de violence dans l’Ituri. La porosité du contrôle étatique permet aux groupes armés de prospérer. L’intervention des FARDC devient une nécessité vitale pour briser ce cycle infernal. Sans action décisive, comment empêcher de nouvelles vagues de déplacés ?
Des observateurs régionaux pointent l’urgence d’une médiation locale. La rivalité entre Kabidon et Mayani menace de dégénérer en conflit prolongé. La communauté internationale suit avec inquiétude cette nouvelle flambée dans une province déjà meurtrie. Combien de temps faudra-t-il attendre avant une réponse coordonnée ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net