La rumeur enflait comme un tambour sous les doigts frénétiques d’un percussionniste : un featuring explosif entre le roi de la musique congolaise Gims et Lara Trump, belle-fille de l’ex-président américain. Pourtant, dans un rebondissement aussi soudain qu’une caisse claire, le chanteur a pulvérisé cette spéculation sur Instagram. « Il n’y aura pas de featuring avec (Lara) Trump », a-t-il claironné, sa voix numérique résonnant comme un gong dans l’univers musical. Cette déclaration lapidaire éteint l’incendie médiatique allumé quelques jours plus tôt par l’annonce de « Makassi », ce projet duo qui promettait un improbable mariage entre le rythme congolais et la country américaine.
Comment cette collaboration Gims Lara Trump a-t-elle pu sembler crédible ? L’épouse d’Éric Trump avait pourtant elle-même alimenté le feu. Dans une story Instagram disparue depuis, elle confirmait son rêve de conquête musicale et évoquait son mini-album « Just Lara », où le featuring avec le géant de la rumba semblait tenir la corde principale. LJ Fino, collaborateur artistique du label First Class, avait même détaillé au magazine Paris-Match les coulisses de ce rapprochement : « Elle adore Gims. Elle le suit depuis des années. » Un récit qui donnait des airs de romance artistique à cette étonnante collaboration musicale démentie aujourd’hui avec force.
Mais l’intrigue prend des accents de thriller musical lorsque surgit Liil-Serge Mbeutcha. Présenté comme le producteur américain de Gims, il avait dévoilé dans Le Parisien les « coulisses » de ce projet, partageant même des stories énigmatiques sur les réseaux sociaux. Le chanteur congolais a pourtant asséné un double démenti cinglant : non seulement il nie toute collaboration avec Lara Trump, mais il balaie aussi le statut de Mbeutcha en affirmant n’avoir « pas de producteur ». Cette révélation sonne comme une dissonance dans la partition médiatique, laissant planer un mystère sur les véritables artisans de cette rumeur musique internationale.
Quel impact cette annulation aura-t-elle sur la scène artistique congolaise ? Si certains y verront une préservation de l’authenticité musicale face aux tentatives de récupération politique, d’autres déploreront une occasion manquée de rayonnement global. Gims, par son refus catégorique, redessine les frontières de sa création. Son geste rappelle que la musique n’est pas une marchandise négociable au gré des opportunismes, mais un territoire sacré où ne règnent que l’inspiration et la sincérité artistique.
Cette actualité artistes congolais nous interroge : dans l’ère du buzz permanent, comment distinguer le vrai du faux ? L’affaire du featuring annulé Gims illustre les dérives d’un système médiatique avide de scoops explosifs, quitte à enfler des rumeurs en dépit de la réalité. Elle souligne aussi la vigilance nécessaire face aux annonces non vérifiées, surtout lorsqu’elles mêlent sphères politiques et univers créatifs. Le public kinois, toujours passionné par les péripéties de ses icônes, retiendra surtout la fermeté d’un artiste refusant de devenir un pion dans un échiquier qui dépasse l’art.
Alors que les derniers échos de cette polémique s’estompent, une question demeure : Lara Trump parviendra-t-elle à imposer sa voix dans le paysage country sans l’appui du phénomène musical congolais ? Quoi qu’il advienne, cette séquence aura confirmé l’influence planétaire des artistes de la RDC, capables de faire vibrer les réseaux sociaux d’un simple claquement de doigts. Le feat avorté restera comme un mirage musical, une mélodie fantôme qui n’aura jamais trouvé son tempo.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc