Qui aurait parié sur un tel scénario à chauds sous le ciel de Singapour ? Dans ce choc des titans à 10 000 km de leurs bases, Arsenal et l’AC Milan ont livré un match amical riche en enseignements. Les Gunners l’emportent 1-0 après un but magistral de Bukayo Saka à la 53e minute, mais les Rossoneri ripostent aux tirs au but dans une finale improvisée ! Un duel tactique où chaque détail comptait.
Dès le coup d’envoi au National Stadium, l’intensité surprend. Arteta aligne son 4-2-3-1 fétiche, tandis qu’Allegri répond par un 3-5-2 en miroir. Les milieux se grignètent, les duels aériens crépitent. Milan tente d’étouffer Arsenal par son bloc haut, mais les Londoniens résistent avec une discipline chirurgicale. La première mi-temps ? Un bras de fer où les gardiens restent spectateurs, mais où la tension monte crescendo.
Et soudain, l’éclair ! À la 53e, Bukayo Saka reçoit le cuir dans les 25 mètres. Un contrôle orienté, une feinte déstabilisante, puis une frappe enroulée qui file dans la lucarne. Terracciano plonge… trop tard ! Le stadium explose, l’ailier anglais libère son cri de guerre. Ce but, c’est l’aboutissement d’un pressing collectif implacable. Arteta bondit de son banc : son projet prend forme sous les projecteurs singapouriens.
La riposte milanaise ne se fait pas attendre. Allegri envoie ses loups fraîchement rodés : Pulisic et Leão entrent en scène comme des tornades. À la 68e, Merino place une tête assassine… mais Kepa, nouvel atout d’Arsenal, réalise un arrêt réflexe phénoménal ! Les Rossoneri cognent, encore et encore. Rebonds, centres enragés, tirs bloqués dans la mêlée… La défense des Gunners vacille mais tient bon. Un siège héroïque jusqu’au coup de sifflet final.
Et puis… l’inattendu ! Pourquoi une séance de tirs au but après un match amical ? Question de mental, de test ultime sous pression. Le jeune Torriani, portier de l’AC Milan, devient l’homme du shoot-out. Face à lui, trois tireurs gunners tremblent. Hernandez, Kalulu et Giroud transforment avec un froid glaçant. 6-5 ! Les Italiens exultent, leur revanche est amèrement sucrée. Une leçon pour Arsenal : la maîtrise technique ne suffit pas quand les nerfs lâchent.
Quel bilan pour ce choc continental ? Arsenal confirme sa montée en puissance tactique. Zubimendi, en sentinelle, a filtré les attaques comme un bouclier. Saka, lui, scelle sa stature de leader. Mais Arteta grince des dents : cette défaite aux tirs au but révèle des fragilités mentales à travailler d’urgence. Côté rossonero, Allegri peut sourire : son système à trois défenseurs a tenu bon, et la relève (comme Torriani) brille déjà.
Maintenant, l’heure est au débriefing intense. Les Gunners filent défier Newcastle dans ce creuset asiatique, tandis que Milan affrontera Liverpool à Hong Kong. Ces joutes estivales sont bien plus que des galops d’essai : ce sont des laboratoires à haute pression où se forgent les caractères champions. Une certitude émerge de cette nuit singapourienne : Bukayo Saka a envoyé un message cinglant à l’Europe. Et l’AC Milan a prouvé qu’une défaite ne brisait pas son orgueil de légende.
Article Ecrit par Miché Mikito