Que deviennent les orphelins congolais face aux frais scolaires prohibitifs de l’Examen d’État ? Lundi 21 juillet, une lueur d’espoir a percé dans la province du Maniema où cinquante finalistes vulnérables ont reçu un appui financier décisif. Chacun a bénéficié de 62 000 francs congolais (environ 21,3 USD), une somme vitale pour couvrir les frais d’inscription aux épreuves nationales. Cette initiative, portée par l’ingénieur Georges Okanda Ungu, illustre la solidarité éducation nécessaire dans une RDC où des milliers d’élèves abandonnent chaque année faute de moyens.
À quelques semaines des examens, la situation semblait désespérée pour ces adolescents privés de soutien familial. Henriette Okee Fataki, l’une des bénéficiaires, confie : « Beaucoup d’entre nous avaient perdu tout espoir de se présenter. Sans cet appui financier aux orphelins, nos rêves s’effondraient. » Un sentiment partagé par Joséphine Onyakole, tutrice de deux candidats : « Comment payer ces frais scolaires en RDC avec nos revenus de survie ? Georges Okanda Ungu a porté ce fardeau à notre place. »
Jean Kalema, représentant du donateur, rappelle l’urgence de telles actions : « Chaque session d’examen d’État au Maniema voit des dizaines d’orphelins exclus par la pauvreté. Notre leader refuse cette fatalité. » Cet engagement ne date pas d’hier. Déjà, Georges Okanda Ungu avait financé les frais de dissertation de ces mêmes élèves, tissant un filet de sécurité éducative. Une continuité essentielle dans un pays où seulement 67% des enfants terminent le cycle secondaire selon les dernières études nationales.
Derrière ces chiffres se cachent des destins brisés. L’examen d’État représente bien plus qu’une formalité administrative : c’est un sésame pour l’université, l’emploi, et l’émancipation sociale. Dans des régions comme le Maniema, où les orphelinats manquent cruellement de ressources, la solidarité éducation devient une bouée de sauvetage. « Ces 62 000 francs symbolisent la différence entre un avenir ouvert et la rue », analyse un enseignant local sous couvert d’anonymat.
L’action de Georges Okanda Ungu pose cependant une question plus large : jusqu’à quand l’éducation en RDC reposera-t-elle sur des initiatives individuelles ? Si ce modèle pallie l’urgence, peut-il remplacer des politiques publiques durables ? Les témoignages des bénéficiaires révèlent l’ampleur des besoins non couverts. Pour beaucoup, cet appui financier aux orphelins constitue le premier soutien tangible reçu depuis des années.
En cette période de préparation intensive, les 50 élèves abordent désormais l’examen d’État au Maniema avec sérénité. Leur réussite serait une victoire collective contre le déterminisme social. Mais au-delà du cas spécifique, cette solidarité éducation interpelle les autorités : comment systématiser l’accès aux examens pour tous les vulnérables ? L’ingénieur Georges Okanda Ungu montre la voie. Reste à savoir si d’autres acteurs emboîteront le pas pour transformer l’essai en mouvement national.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net
