Kinshasa, épicentre d’une renaissance culturelle, a vu se déployer mercredi dernier les fastes du premier Festival mondial de la musique et du tourisme. Sous les voûtes du Centre culturel et artistique pour l’Afrique centrale, une onde vibratoire a parcouru l’assistance lorsque le Président Félix Tshisekedi a proclamé l’ouverture de cette ambitieuse initiative. Dans son discours, le chef de l’État a tracé les contours d’une vision : transformer cet événement en catalyseur d’unité nationale et en ambassadeur de l’image renouvelée de la République démocratique du Congo. Comment la musique pourrait-elle tisser de nouveaux liens dans le tissu social congolais ? La réponse s’est dessinée dans l’engagement palpable des participants.
À ses côtés, la Première ministre Judith Suminwa incarnait la concrétisation d’une directive présidentielle formulée lors du Conseil des ministres d’avril dernier. Le gouvernement congolais, par sa présence symbolique, donnait corps à cette réflexion stratégique sur le soft power congolais. Le thème « La route de la rumba » n’a pas été choisi au hasard : cette pulsation ancestrale, désormais inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, bat comme le cœur culturel de la nation. Trois sites emblématiques – le Centre culturel, l’esplanade du Palais du peuple et l’Échangeur de Limete – sont devenus pendant trois jours les réceptacles de cette énergie créatrice.
La présence du Secrétaire général de l’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, et de sa successeure Shikha Al Nowais, conférait à l’événement une dimension diplomatique inédite. Des diplomates, artistes internationaux et opérateurs touristiques ont convergé vers Kinshasa, transformant la capitale en carrefour des expressions culturelles mondiales. Cette synergie institutionnelle répond au quatrième pilier du Programme d’Actions du Gouvernement, qui place la promotion culturelle au centre du développement national. Le tourisme RDC trouve ici un écrin inespéré pour révéler ses trésors méconnus.
Entre conférences stratégiques et expositions immersives, le festival se présente comme une passerelle entre l’Afrique, les Amériques et le monde. Chaque performance musicale, chaque circuit culturel constitue un chapitre vivant de ce manifeste pour le rayonnement congolais. La rumba patrimoine UNESCO ne se contente pas de faire danser les corps ; elle raconte l’histoire d’une résilience, d’une identité qui transcende les frontières. Judith Suminwa, en ambassadrice de cette Judith Suminwa culture, a souligné combien ces vibrations artistiques pouvaient servir de socle à un développement inclusif.
L’organisation conjointe avec ONU Tourisme, institution regroupant 160 pays membres, offre à ce Festival musique Kinshasa une résonance planétaire. Les spectacles vivants ne sont pas que divertissement ; ils deviennent actes politiques, vecteurs d’une narration nouvelle sur la RDC. Dans l’ombre portée des palmiers de Limete, sous les projecteurs du Palais du peuple, se joue une partition subtile où chaque note contribue à redessiner la carte mentale du Congo dans l’imaginaire global. Ce festival n’est-il pas l’incarnation même de ce soft power tant convoité ?
Alors que les derniers accords s’éteignent sur l’esplanade, une certitude persiste : Kinshasa a offert au monde un modèle de diplomatie culturelle. Les réverbérations de ce triomphe artistique annoncent-elles l’aube d’une ère nouvelle où la culture congolaise deviendra monnaie d’échange internationale ? Le gouvernement Suminwa, par ce coup d’éclat culturel, a posé les jalons d’une renaissance où le tambour rythmera autant le cœur des Congolais que l’image de la nation sur la scène mondiale.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: primature.grouv.cd