Le projet rocades Kinshasa, véritable colonne vertébrale du réseau routier congolais, franchit un cap décisif sous l’impulsion de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT). Vendredi dernier, l’ambassadeur de Chine en RDC Zhao Bin et André Wamwesso, directeur de cabinet-adjoint du chef de l’État chargé des questions économiques, ont constaté l’avancée remarquable de ce chantier phare de 74 km. Cette inspection conjointe, guidée par Nico Nzau Nzau de l’ACGT, révèle une progression à 65% des travaux selon les estimations techniques.
Sur la rocade Sud-Est, épine dorsale reliant Mbudi à l’aéroport de N’djili, les officiels ont observé la fluidité retrouvée du trafic. Comment ne pas saluer la maîtrise des érosions massives qui dévoraient littéralement les abords de l’avenue Ndjoku ? Plus impressionnants encore, deux ouvrages d’art monumentaux sortent de terre : un grand dalot au point kilométrique 28 et un pont au PK 18, véritables sutures métalliques unissant les tronçons rechargés. Ces infrastructures clés, représentant un investissement de 45 millions USD, préparent l’accueil de la couche de base finale.
La rocade Sud-Ouest dévoile quant à elle des réalisations tout aussi structurantes. Un échangeur à deux niveaux, symbole de modernité urbaine, émerge au carrefour des deux rocades. Les six kilomètres déjà asphaltés entre la cité Millenium et Mfuti (PK 13) forment une artère vitale pour désenclaver les zones périphériques. Le pont Mfuti, colosse d’acier de 120 mètres au PK 12, avance à marche forcée tandis que les talus stabilisés par des perrés maçonnés témoignent d’une approche durable.
Pourtant, l’ombre des expropriations plane sur l’échéance finale de 2027. La commission ad hoc s’apprête à débloquer fin juillet les indemnisations dans onze localités stratégiques, de Lutendele à Mangala. Sans cette étape cruciale, comment garantir la fluidité du calendrier ? Le financement chinois, pierre angulaire du projet, repose sur une exécution sans faille. André Wamwesso a d’ailleurs martelé : « Ces infrastructures sont les artères pulsantes de notre développement économique ».
L’ACGT grands travaux démontre ici une maîtrise d’ouvrage exemplaire, transformant progressivement ce rêve urbain en réalité tangible. À quand une Kinshasa libérée de ses embouteillages chroniques ? La réponse se construit jour après jour sur ces chantiers qui redessinent la morphologie de la capitale. Avec 15 000 emplois directs créés et un impact attendu sur 2 millions de citoyens, le projet rocades Kinshasa incarne plus qu’une route : une autoroute vers la modernité congolaise.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
