Une opération policière d’envergure a abouti à l’arrestation de dix-huit bandits de grand chemin dans la province du Kwango. Cette intervention, dénommée ‘opération Ndobo’, a été lancée sous l’autorité du Vice-premier ministre chargé de l’Intérieur. Les forces de l’ordre ont ciblé le secteur stratégique de la Barrière, zone d’entrée de Kenge, où les attaques contre les voyageurs et résidents locaux étaient devenues récurrentes.
Selon les informations délivrées par les autorités, plusieurs de ces présumés malfrats proviennent de localités voisines. Leur mode opératoire ? S’attaquer systématiquement aux civils transitant par ce point névralgique. Les victimes étaient régulièrement dépouillées de leurs biens, parfois sous la menace d’armes blanches, tandis que des violences physiques étaient infligées sans discernement. Comment une telle insécurité a-t-elle pu s’installer durablement dans cette partie du Kwango ?
Le Commissaire divisionnaire adjoint de la police nationale, le Général Narcisse Muteba, a présenté les suspects lors d’une parade spéciale organisée à Kenge. Dans sa déclaration, il a souligné que ces arrestations s’inscrivent dans une stratégie globale visant à démanteler les réseaux de délinquance urbaine, particulièrement le phénomène Kuluna qui gangrène plusieurs régions de la RDC. « Nous neutralisons progressivement ces groupes qui sévissent principalement la nuit, notamment dans le quartier Barrière. Dix-huit individus sont désormais aux arrêts et seront déférés à la justice », a-t-il affirmé.
Face aux risques de récidive, une mesure radicale a été adoptée : tous les condamnés seront transférés vers Kinshasa. Cette décision vise à briser les solidarités locales et à envoyer un message de fermeté aux autres groupes criminels actifs dans la région. L’opération Ndobo représente-t-elle un tournant dans la lutte contre l’insécurité au Kwango ? Les autorités l’espèrent, précisant que cette action vise à décourager durablement les activités illégales dans cette zone critique.
La Barrière de Kenge, longtemps considérée comme un point noir de l’insécurité dans la province, fait l’objet d’une surveillance policière accrue. Le phénomène Kuluna, caractérisé par des bandes organisées pratiquant vols et extorsions, reste une priorité pour la police RDC. Ces arrestations massives démontrent-elles une nouvelle approche sécuritaire ? Les prochaines semaines permettront d’en juger l’efficacité concrète sur le terrain.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
