Un chapitre se referme dans l’histoire du football congolais ! Patou Kabangu, l’ailier aux crochets dévastateurs, vient d’annoncer officiellement la fin de sa carrière à 39 ans. Une décision qui émeut la République Démocratique du Congo tout entière, tant ce joueur restera gravé dans les mémoires comme l’un des piliers de l’âge d’or du TP Mazembe.
Qui oubliera ce génie des surfaces en 2010 ? Alors que les Corbeaux de Lubumbashi écrivaient l’une des plus belles pages du sport africain, Kabangu fut l’étincelle offensive de cette équipe mythique. Sa performance lors de la Coupe du monde des clubs FIFA reste inscrite au panthéon du football congolais : des dribbles démontant les défenses, une vision du jeu exceptionnelle, et cette capacité innée à faire basculer un match d’un seul geste. Cette finale historique face à l’Inter Milan, bien que perdue (3-0), propulsa le joueur congolais retraite sur le devant de la scène internationale.
Son parcours ? Une véritable odyssée footballistique. Après avoir conquis la Ligue des champions de la CAF avec Mazembe, l’Europe l’appelle en 2012. Direction Anderlecht, où il décrochera un titre de champion de Belgique. Mais le cœur de Kabangu bat au rythme africain : son retour au bercail après seulement six mois en dit long sur son attachement viscéral au continent. Une carrière football RDC ensuite ponctuée d’étapes au Qatar (Al Ahli SC), au DCMP (2017), puis au FC Saint Eloi Lupopo où il aura tiré sa révérence.
En équipe nationale, le bilan parle aussi : 11 sélections sous le maillot des Léopards, 3 buts marqués. Des chiffres qui ne reflètent qu’imparfaitement l’impact de cet artiste du ballon rond, capable d’électriser un stade par une accélération foudroyante ou un centre millimétré. Son palmarès Kabangu force le respect : trois titres de Linafoot, deux Ligues des champions CAF, deux Supercoupes d’Afrique, sans oublier cette finale mondiale historique qui reste son chef-d’œuvre absolu.
Surnommé « l’homme au crochet diabolique », Patou Kabangu incarnait cette génération dorée de Mazembe aux côtés de monuments comme Trésor Mputu ou Alain Kaluyitukadioko. Une légende TP Mazembe qui a transcendé les frontières, prouvant que le talent congolais pouvait briller sur toutes les scènes. Sa longévité exceptionnelle – jouer à haut niveau jusqu’à 39 ans – témoigne d’une passion intacte et d’un professionnalisme sans faille.
Alors que la retraite Patou Kabangu sonne comme la fin d’une ère, une question s’impose : qui portera désormais le flambeau de cette excellence technique made in Congo ? Son héritage, lui, demeure immortel. Dans les ruelles de Lubumbashi comme sur les terrains vétustes de Kinshasa, des milliers de gosses rêvent déjà de reproduire « le crochet de Patou ». Preuve que certaines légendes ne quittent jamais vraiment le terrain…
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Eventsrdc