Les localités jumelles de Hombo-nord et Hombo-sud ont basculé dans la terreur ce samedi 19 juillet. Un assassinat ciblé a coûté la vie au major Mukombozi, officier du 34042ème régiment des FARDC. L’incident meurtrier s’est produit dans la zone frontalière entre les territoires de Walikale (Nord-Kivu) et Kalehe (Sud-Kivu), révélant une fois encore les tensions sécuritaires persistantes dans l’est congolais.
Selon des sources militaires concordantes, l’assassinat du major FARDC à Hombo serait né d’une altercation banale. La dispute aurait éclaté dans la nuit du vendredi au samedi autour de l’occupation d’une chambre d’hôtel à Hombo-sud. Chaque protagoniste revendiquait le droit d’utiliser le logement. Toutefois, des témoins indépendants évoquent une rivalité plus ancienne liée à une femme. Cette version suggère que le meurtre militaire au Kivu plonge ses racines dans un conflit personnel latent.
Le présumé agresseur, identifié comme membre du groupe armé Maï Maï Kifuafua, a fait usage de son arme à feu dans des circonstances encore troubles. Le major Mukombozi a été touché mortellement sur le coup. Deux autres individus, des voyageurs en transit depuis Bukavu hébergés dans le même établissement, ont été grièvement blessés lors de l’incident Maï Maï Kifuafua. Ils ont été évacués vers une structure médicale locale où leur pronostic vital reste engagé.
Les Forces armées de la RDC ont réagi avec célérité face à cet assassinat du major FARDC à Hombo. L’auteur présumé a été interpellé dans la matinée du samedi. Il est actuellement détenu par les militaires dans l’attente des conclusions de l’enquête. Des sources sécuritaires indiquent que les investigations visent à établir si ce meurtre militaire au Kivu relève d’un règlement de comptes isolé ou révèle des tensions plus profondes entre factions.
L’onde de choc de cet événement a paralysé Hombo durant plusieurs heures. Les activités commerciales et les déplacements ont été suspendus par mesure de précaution. La psychose s’est emparée des habitants, redoutant un embrasement du conflit Hombo nord-sud. Vers midi, une reprise timide des activités a été observée, bien que la tension demeure palpable. Les FARDC ont renforcé leur dispositif de surveillance autour de l’axe stratégique.
Cet incident relance le débat sur la cohabitation problématique entre militaires réguliers et groupes armés dans la région. La proximité géographique entre Hombo-nord et Hombo-sud, séparées par une frontière provinciale, complique la gestion sécuritaire. L’enquête FARDC à Walikale devra déterminer si le groupe Maï Maï Kifuafua cherchait à provoquer une escalade violente. Les autorités locales appellent au calme tout en reconnaissant l’urgence d’une solution durable aux conflits récurrents dans cette zone sensible.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
