Le gouvernement de la République démocratique du Congo a salué ce samedi 19 juillet la signature d’une déclaration de principes historique avec la rébellion AFC/M23 à Doha. Sous médiation qatarie, ce document pose les jalons d’une paix durable dans les Kivus.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a qualifié l’accord de “tournant décisif”. Le texte contiendrait des engagements clairs concernant trois piliers fondamentaux : la protection des civils, le respect de la souveraineté nationale et la consolidation de la paix. Des avancées concrètes après des mois de tensions sécuritaires dans l’Est du Congo.
L’architecture juridique de la déclaration repose sur des bases solides. Elle s’appuie sur la Constitution congolaise, les Chartes des Nations Unies et de l’Union africaine, ainsi que le droit international. Le document intègre explicitement la Résolution 2773 du Conseil de sécurité et s’aligne sur l’accord de Washington signé précédemment avec le Rwanda.
Le gouvernement insiste sur le maintien de ses “lignes rouges”. Parmi les principes non-négociables : le retrait immédiat et sans condition des combattants M23 des zones occupées dans le Nord-Kivu. Cette exigence reste la pierre angulaire du processus. S’ajoute le déploiement urgent des institutions étatiques congolaises – Forces armées, police, justice et administration – dans les territoires libérés.
Cet accord ouvre la voie à des négociations finales pour un accord de paix global. L’objectif affiché est clair : mettre un terme définitif au conflit qui ravage l’Est de la RDC depuis plus de deux décennies. Les combats dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont déplacé des millions de civils et fragilisé toute la région des Grands Lacs.
Patrick Muyaya a rappelé que cette démarche répond à une “aspiration profonde” du président Félix Tshisekedi. Le chef de l’État fait de la pacification de l’Est une priorité absolue de son mandat. La déclaration de Doha représente-t-elle le début de la fin pour l’insécurité chronique dans le Kivu ? Les prochaines semaines seront déterminantes.
Des sources diplomatiques indiquent que le calendrier de retrait des rebelles sera discuté lors de pourparlers techniques dans les 10 jours. La communauté internationale suit attentivement ce dossier sensible. La mise en œuvre effective des engagements sur le terrain constituera le vrai test de crédibilité pour les signataires.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net