La cour du bureau administratif de la chefferie des Bayeke à Mpala vibrait d’une énergie rare ce lundi 14 juillet. Sous le regard satisfait du Mwami Godefroid Munongo, le CPO de TFM Wu Shenggen signait l’acte de cession d’ouvrages qui changent déjà le quotidien de milliers de familles. « Ces projets ne sont pas que du béton, c’est la dignité retrouvée », confie un ancien du village, les yeux rivés sur le nouveau château d’eau qui domine les collines.
D’une capacité de 200 m³, cette infrastructure eau dans le Lualaba s’intègre au réseau existant grâce à 15 km de conduits en cours de pose. Un investissement qui garantira l’accès à l’eau potable pour l’ensemble de l’agglomération de Mpala et de la commune de Fungurume. Plus de 250 000 personnes, autrefois condamnées aux corvées d’eau insalubre, verront leur vie transformée. Combien d’enfants pourront enfin étudier au lieu de parcourir des kilomètres avec des bidons ?
Avant cette réalisation majeure, TFM avait déjà remis l’entrepôt de warrantage de Nguba, capable de stocker 450 tonnes de maïs. « C’est un levier formidable pour la sécurité alimentaire », explique Cabral Kaboko, superviseur aux programmes de développement économique de TFM. Trois autres silos identiques sont en construction, soutenant ainsi l’agriculture locale, pilier de l’économie régionale.
L’école primaire de Kilusonsa, avec ses six salles de classe flambant neuves, symbolise un autre volet crucial des projets communautaires en RDC. « Chaque cahier rempli dans ces bâtiments, c’est un avenir qui se construit », lance une enseignante lors de la cérémonie. Ce n’est qu’un début : le cahier des charges minier prévoit huit écoles primaires, deux maternelles, un lycée technique et la réhabilitation d’un institut supérieur.
Seize puits à pompe manuelle complètent cette première vague de réalisations, s’ajoutant aux 41 déjà opérationnels. Soixante mille bénéficiaires échappent ainsi aux maladies hydriques, tandis que les femmes gagnent des heures précieuses. « Ces infrastructures eau, c’est la fin des nuits passées à faire la queue aux points d’eau insalubres », témoigne une mère de famille.
Le Mwami Munongo, tout en saluant la qualité des ouvrages, a lancé un appel solennel : « Gérons ces biens en bons pères de famille ». Un rappel nécessaire alors que le cahier des charges minier compte 81 projets dont 67 sont déjà en cours d’exécution. Ces initiatives touchent quatre piliers du développement durable en RDC : éducation, santé, agriculture et infrastructures de base.
Pour la commune de Fungurume, ces réalisations incarnent « un symbole fort de la RSE appliquée ». Wu Shenggen, le CPO de TFM, a réaffirmé cet engagement : « Nous investissons dans l’avenir et la dignité des communautés. Notre mission dépasse l’extraction minière ». La poignée de main finale entre le CEO de TFM et le Mwami, sous les applaudissements, illustrait cette alliance inédite entre industrie et tradition.
Ces projets communautaires soulèvent des questions essentielles : jusqu’où peut s’étendre la responsabilité sociale des miniers ? Comment pérenniser ces infrastructures sans dépendre des entreprises ? Alors que le Lualaba voit enfin naître des équipements structurants, leur gestion collective sera le véritable test de leur durabilité. La révolution silencieuse de Fungurume pourrait bien inspirer toute la RDC.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd