La République Démocratique du Congo fait face à une évolution préoccupante de l’épidémie Mpox, selon le dernier rapport du ministère de la Santé publique publié ce lundi 14 juillet. Ce document crucial sur la situation épidémiologique en semaine 27 révèle que 529 nouveaux cas suspects ont été enregistrés, dont 135 confirmés. Comment expliquer cette persistance virale dans un pays où la vaccination a déjà touché 603 338 personnes ?
Une tendance inquiétante se dessine dans la dynamique de transmission : les spécialistes observent une migration progressive des cas des jeunes enfants vers les tranches d’âge plus avancées. Ce phénomène concerne tant les zones endémiques traditionnelles que les provinces orientales, particulièrement les Kivus. Pourrait-ce indiquer une mutation du mode de propagation ? Les autorités sanitaires analysent minutieusement cette évolution démographique des patients.
La complexité de l’épidémie Mpox en RDC s’accroît avec la co-circulation confirmée des clades 1a et 1b – deux souches distinctes du virus – dans pas moins de 10 provinces et 52 zones de santé. Imaginez deux variants distincts circulant simultanément comme des rivières jumelles charriant le même danger ! Parmi les zones les plus touchées figurent cinq territoires endémiques : Kiri, Oshwe, Bosondjo, Opala et Yalimbongo, nécessitant une vigilance accrue.
Trois foyers critiques ont été identifiés avec un taux de positivité alarmant dépassant les 50% : le Sud-Ubangi, le Sankuru et le Sud-Kivu. Face à cette urgence, une riposte renforcée se déploie actuellement dans le Sud-Ubangi grâce à un partenariat stratégique avec l’Unicef. Cette intervention ciblée dans un des foyers Mpox prioritaires vise à briser la chaîne de transmission dans cette région vulnérable.
Le bilan cumulé depuis janvier 2024 donne la mesure du défi : 90 994 cas suspects rapportés dont 26 613 confirmés. Ces chiffres soulignent l’importance cruciale de la vaccination Mpox au Congo comme bouclier collectif. Chaque dose administrée représente un rempart supplémentaire contre cette épidémie tenace qui frappe particulièrement les communautés rurales.
Que doivent retenir les Congolais face à cette actualité santé ? Premièrement, la reconnaissance précoce des symptômes – lésions cutanées, fièvre et ganglions enflés – permet une prise en charge rapide. Deuxièmement, l’adhésion aux campagnes de vaccination reste l’arme la plus efficace. Enfin, les mesures d’hygiène de base comme le lavage des mains régulier constituent une barrière simple mais essentielle. La surveillance continue dans les foyers Mpox comme le Sud-Ubangi et la coordination internationale offrent l’espoir d’un contrôle progressif de cette crise sanitaire.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd